Pour te conter mes émois,
T'abreuver de silence
De peine et d'épouvante.
Juste faire semblant, avant la pluie,
d'être vivante
Le printemps des étoiles est un triste sanglot,
L'éclat de mes sourires s'estompe au crépuscule,
Et tout est si froid, en moi...
Les couchers de soleils me glacent et puis m'aspirent
La mort du Prince, c'est comme un long murmure,
Qui délie et me brise en lézardant les murs
Et quand les couleurs se mêlent à l'horizon,
Ô je voudrais mourir d'avoir si peu de joie
Le vide, il me fait peur,
Il mange mes rêves doucement
Je n'ai que ma solitude pour te parler de moi
Je nage dans le temps, et trop souvent, me noie
Je ne suis plus une flamme,
Juste ce petit bout
Retenue prisonnière sous une cloche de verre
Et j'attends, sans espoir
Que finisse mon hiver
Mélancolie n'est plus qu'un vague songe étrange
Je ne sens plus la vie vibrer au fond de moi
Et je n'ai que mon ennui
Pour t'attacher à moi
Je suis une fuite sans souffle, je brume comme un nuage
Et je voudrais tant ressentir encore
un peu de cette rage
Qui me faisait vibrer, au son de nos folies
Je suis un gouffre plein où nul ne peut tomber
Je cherche vainement un chant à mon aurore
où poser mon silence.
Et le soir, je m'étiole
au toucher d'une caresse
je délie mes envies
De paresse...
J'ai tant besoin de vivre.
Mais sous la détermination de tes pas
Devant la belle assurance de ta voix
Je ne peux que m'éteindre, faible devant toi
Je ne peux qu'étreindre, dans un geste timide
La beauté de ta foi