Il y a dans l'éveil quelque chose de discret,
Une chanson de l'aube sur la ville endormie
Qui m'émeut.
Il y a dans les murmures du chant de l'aurore
Sur la Seine, en reflet
Des parcelles d'or qui se mêlent au gris
Des choses simples,
Des bruits de vie.
(Dans des recoins sales, des hommes se lèvent
Encore tout étourdis.)
Premier métro, des hommes en pardessus se pressent
Pendant que le soleil paresse
Le matin se réchauffe doucement
Aux rayons du soleil
Et le vieil homme s'en va retrouver son banc
A trois pas.
(Moi, j'attends)
Le jardin du Luxembourg est paisible,
On n'entend pas les enfants
Ni le vent inexistant dans les voiles de leur bateaux
(qui sont tous à moteurs)
Début d'après midi, soleil.
A la terrasse d'un café,
clopes à la main ils vous regardent.
Ils ne parlent pas de vous, mais leurs yeux vous suivent.
Vendredi sera paisible.
Et moi, j'en vomirai.
Ils marchent tous, sans se voir,
Il y a un muet,
Je ne le trouve pas
La foule, je voudrais qu'elle me hue, quelques fois
Elle ne sait pas vivre, elle...
Je suis fière de ne pas être,
qu'une silhouette décolorée.
Je connais tous les lieux, ils sont tous un peu moi,
Mais à chaque nouveau matin, je me perds
(Paris est mon enfer)
(Et j'y attends)
Je serai heureuse, demain, d'y marcher à nouveau.
J'ai dans ces rues mes premières chansons,
Et dans les flots de la Seine, les odeurs de café
Les vieux platanes,
Mon goût du bonheur en flocons romantiques
(Moi j'ai vécu sur une lumière, maintenant je ne pleure plus que sous la pluie. Paris ne me fait plus peur, depuis que je sais m'y promener)
*
Dernier métro
Effluves de nuit,
Des bruits de fête s'échappent de bars colorés,
Deux par deux ils se pressent
Enfants émerveillés.
Et moi j'attends, le silence.
*
(Il y a trop de lumière, trop de flashs, trop de danses; On ne peut plus voir les étoiles, ici...)
*
3h00, les seuls passants
sont des âmes perdues qui ne passent plus.
l'alcool est leur domaine,
le froid, ils ne le sentent pas.
Ils ont peur de la piqûre du vent frais sur leurs fronts.
(Leurs yeux mis clos sont vides...ou trop plein de fête)
*
Je marche toujours, moi, j'attends.
Le premier métro.

Esquisse
#1
Posté 01 mai 2008 - 09:56
#2
Invité_Oghamm_*
Posté 01 mai 2008 - 11:19
Il y a dans l'éveil quelque chose de discret,
Une chanson de l'aube sur la ville endormie
Qui m'émeut.
Il y a dans les murmures du chant de l'aurore
Sur la Seine, en reflet
Des parcelles d'or qui se mêlent au gris
Des choses simples,
Des bruits de vie.
(Dans des recoins sales, des hommes se lèvent
Encore tout étourdis.)
Premier métro, des hommes en pardessus se pressent
Pendant que le soleil paresse
Le matin se réchauffe doucement
Aux rayons du soleil
Et le vieil homme s'en va retrouver son banc
A trois pas.
(Moi, j'attends)
Le jardin du Luxembourg est paisible,
On n'entend pas les enfants
Ni le vent inexistant dans les voiles de leur bateaux
(qui sont tous à moteurs)
Début d'après midi, soleil.
A la terrasse d'un café,
clopes à la main ils vous regardent.
Ils ne parlent pas de vous, mais leurs yeux vous suivent.
Vendredi sera paisible.
Et moi, j'en vomirai.
Ils marchent tous, sans se voir,
Il y a un muet,
Je ne le trouve pas
La foule, je voudrais qu'elle me hue, quelques fois
Elle ne sait pas vivre, elle...
Je suis fière de ne pas être,
qu'une silhouette décolorée.
Je connais tous les lieux, ils sont tous un peu moi,
Mais à chaque nouveau matin, je me perds
(Paris est mon enfer)
(Et j'y attends)
Je serai heureuse, demain, d'y marcher à nouveau.
J'ai dans ces rues mes premières chansons,
Et dans les flots de la Seine, les odeurs de café
Les vieux platanes,
Mon goût du bonheur en flocons romantiques
(Moi j'ai vécu sur une lumière, maintenant je ne pleure plus que sous la pluie. Paris ne me fait plus peur, depuis que je sais m'y promener)
*
Dernier métro
Effluves de nuit,
Des bruits de fête s'échappent de bars colorés,
Deux par deux ils se pressent
Enfants émerveillés.
Et moi j'attends, le silence.
*
(Il y a trop de lumière, trop de flashs, trop de danses; On ne peut plus voir les étoiles, ici...)
*
3h00, les seuls passants
sont des âmes perdues qui ne passent plus.
l'alcool est leur domaine,
le froid, ils ne le sentent pas.
Ils ont peur de la piqûre du vent frais sur leurs fronts.
(Leurs yeux mis clos sont vides...ou trop plein de fête)
*
Je marche toujours, moi, j'attends.
Le premier métro.
la nuit et toi dedans à sentir.
C'est beau une ville la nuit en tes yeux aussi.
#3
Posté 02 mai 2008 - 10:42
J'admire, c'est tout,
la nuit et toi dedans à sentir.
C'est beau une ville la nuit en tes yeux aussi.
Je suis émue.
La nuit dans les yeux...
Vos mots m'éteignent toutes les lumières qu'il pourait rester.
C'est beau une nuit de mots.
Au plaisir...
lum
#4
Posté 02 mai 2008 - 11:26
se promener sans hâte et sans but.
Terrain de connaissance ou.....de reconnaissance.
J'ai aimé flâner.
#5
Posté 02 mai 2008 - 12:18
Puis question clopes pas dans les bars ce n'est plus permis
On voit les fumeurs dans un gettho de la rue
#6
Posté 02 mai 2008 - 04:50
Aussi, vous m'en voyez ravi.
Victorugueux,
Certes, mais à l'époque où je l'ai écrit c'était encore autorisé =)
#7
Posté 02 mai 2008 - 06:24
souvenance douloureuse d'une décennie à Paris.
Il y a du Doisneau, de l'Utrillo, dans cette peinture douce amère...
Chapeau!
Amicalement
Claricorne
#8
Posté 06 mai 2008 - 02:59