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1 réponse à ce sujet

#1 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

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  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 04 mai 2008 - 11:08

L'image de ce champs, de ce champs accueillant
de blés
s'impose à moi en dictame
parsemé de coquelicots, rares, en bordure.
Cependant
que ferais-je une fois couché
de mon corps
dans ce champs, ce champs de blé
bien accueillant, bien imposé,
où irai-je ficher mes yeux ?
et mon corps, que deviendra-t-il, croyez-vous
qu'il trouvera le repos ?
Mais le repos, il le trouve déjà, toute la journée.
Non, un corps, dans un champs
ne peut que se réveiller
et se réveiller encore
à cause du sol.
Et d'un détournement d'espace.
Ce ne sera qu'un leurre, évidemment, un leurre du champs
un leurre parfait jusqu'au bout des épis de blés.
Réveil toc-toc, réveil absent
du corps là
loin du reste loin de
tout. Toc-toc
fait le soleil. J'ouvre :
du vent ! Toujours du vent !
Et du à-voir, et du à-sentir ! Toujours !
Mais le corps ne veut ni d'à-voir, ni d'à-sentir;
le corps veut voir, et sentir.
Couché comme ça dans la terre, agité de faux réveil,
qu'y gagnera-t-il ?
Je suis un corps et
qui ne demande qu'à être logé,
mais cette demande signe sa mort
à chaque instant, bien découpé.
Demander même, signe une maladie, une misère,
et non autre chose.

Le sort est trop fort, lancé trop puissamment
par tant de capitales, pour une seule et même geôle.

#2 Invité_Oghamm_*

Invité_Oghamm_*
  • Invité

Posté 06 mai 2008 - 06:11

L'image de ce champs, de ce champs accueillant
de blés
s'impose à moi en dictame
parsemé de coquelicots, rares, en bordure.
Cependant
que ferais-je une fois couché
de mon corps
dans ce champs, ce champs de blé
bien accueillant, bien imposé,
où irai-je ficher mes yeux ?
et mon corps, que deviendra-t-il, croyez-vous
qu'il trouvera le repos ?
Mais le repos, il le trouve déjà, toute la journée.
Non, un corps, dans un champs
ne peut que se réveiller
et se réveiller encore
à cause du sol.
Et d'un détournement d'espace.
Ce ne sera qu'un leurre, évidemment, un leurre du champs
un leurre parfait jusqu'au bout des épis de blés.
Réveil toc-toc, réveil absent
du corps là
loin du reste loin de
tout. Toc-toc
fait le soleil. J'ouvre :
du vent ! Toujours du vent !
Et du à-voir, et du à-sentir ! Toujours !
Mais le corps ne veut ni d'à-voir, ni d'à-sentir;
le corps veut voir, et sentir.
Couché comme ça dans la terre, agité de faux réveil,
qu'y gagnera-t-il ?
Je suis un corps et
qui ne demande qu'à être logé,
mais cette demande signe sa mort
à chaque instant, bien découpé.
Demander même, signe une maladie, une misère,
et non autre chose.

Le sort est trop fort, lancé trop puissamment
par tant de capitales, pour une seule et même geôle.


Franchement Vivien,
je t'ai trouvé magnifique,
au coeur de cette terre,
un moment de sincère réalité.
Tu nous laisse découvrir, de subtiles pensées et c'est très beau.
Bisou