L'assistance faridienne.
Sur ses tresses brunes, un éclat jouvenceau
Montrait l'innocence d'un âge un peu oisif
Et le temps l'amassant petit à petit sur son if,
Demeurait bancal sous son laineux manteau.
Elle n'humait que le baume jaillissant du pot
Qui laissait dans l'ombre le printemps, chétif,
Et des plis que lui peignait son désir électif,
Elle triait de quoi recouvrir son petit chapeau.
Sous le mien, le chancelier du dernier automne
A vidé ses sillons comme les mains de l'aumône
Ne ramassait ni orge ni blé, petites ou grandes ;
Devant sa soif, les neiges s'amassaient pleines ;
Et de leurs coulées : les monts, les vents et les plaines,
Pour vider l'hiver, ils mouillaient leurs offrandes.
farid khenat.
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