
fenêtre
#1
Posté 11 mai 2008 - 01:29
querelle à la fenêtre vrai voir veut m'en
mental rapport manqué
soir
senestre
rapporté ment
horizon plat fenêtre coupée dans du tissu
froissement d'ailes
soleil oeil frotté à la lumière du tissu
jaune oeuf oeil oeufs
ciel drapé de ciel
sous les nuages
dépassant les arbres
la réalité des arbres et du ciel
sans nuages
la combustion d'un arbre dans le soleil sans nuages
la pluie des couleurs
il y a une fenêtre par laquelle nous passons la tête
pour mesurer le temps
pour en faire la mesure
à l'étroit
bien à l'étroit
la mesure exacte et étroite
la mesure nue
la même
nuque
la même mesure unique
nuique
entre le
rien d'unique
#2
Posté 11 mai 2008 - 05:06
Commentaire subversif.
#3
Posté 11 mai 2008 - 06:14
qui m'a fait penser à Van Gogh!
Amicalement
Claricorne
#4
Posté 01 juin 2008 - 08:08
Pour les autres, pour les passants,
tu es simplement la fenêtre.
Pour moi qui t’aime du dedans
tu es ma plus profonde fête.
Celle qui accroît le regard
et limite chaque nuage,
la gardienne du paysage
où je viens me perdre le soir.
J’ai le monde sous mes paupières
mon front à ta vitre appuyé
et tu es glissante lisière
sur le bord de l’illimité.
Reste ma sœur très patiente,
fais-moi l’aumône d’un oiseau,
redis-moi les paroles lentes
de cet horizon sans défaut.
Et posée entre ciel et terre
sois ce chemin aérien
près duquel doucement je viens
apaiser ma faim de lumière.
Anne-Marie KEGELS
Rien que vivre. 1951.
#5
Posté 01 juin 2008 - 09:43
LA FENÊTRE
Pour les autres, pour les passants,
tu es simplement la fenêtre.
Pour moi qui t'aime du dedans
tu es ma plus profonde fête.
Celle qui accroît le regard
et limite chaque nuage,
la gardienne du paysage
où je viens me perdre le soir.
J'ai le monde sous mes paupières
mon front à ta vitre appuyé
et tu es glissante lisière
sur le bord de l'illimité.
Reste ma sœur très patiente,
fais-moi l'aumône d'un oiseau,
redis-moi les paroles lentes
de cet horizon sans défaut.
Et posée entre ciel et terre
sois ce chemin aérien
près duquel doucement je viens
apaiser ma faim de lumière.
Anne-Marie KEGELS
Rien que vivre. 1951.
Merci pour ce poème.
Amicalement
Claricorne