Enfin tu pose sur moi ton regard mort.
Envoyant vers moi ta nuée de corbeaux.
Voici venir le temps d’œuvrer de ton art, cher bourreau,
Et me pousser vers ta voie pavée de funestes remords.
Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.
Croyais-tu que je craignais ta venue
Comme les multitudes ?
Je te suivrai, le cœur léger et l’esprit détendu,
Libre de toute peur, refusant ta servitude.
Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.
J’ai vécu dans la dignité et le respect, la tête haute.
J’ai vécu pleinement cette vie mortelle.
Ta venue ne remettra pas en mon sein le cruel
Doute, car j’ai été le juge de mes propres fautes.
Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.
Ô guerriers du silence, fatigué d’une longue marche, emplie de fierté,
Je dirige mes pas pour prendre ma place à vos cotés.
Je rejoins vos rangs après une vie passée dans l’honneur,
L’épée à la main pour me protéger moi et les miens.
Ô guerriers du silence entendez les mots rêveurs
De mon chant de mort.
Ô mon amour, mes enfants, ma famille, mes amis, écoutaient
Mon chant d’adieu. Je pars heureux, plein de rire !
Je serais à jamais quelque part dans vos cœurs adorés.
Je survivrais dans vos pensées, habitant vos souvenirs,
Regardant à travers vos yeux une nouvelle aurore.
Croassez corbeaux car je viens vous nourrir.

Chant de mort
Débuté par Drustan, mai 12 2008 03:00
9 réponses à ce sujet
#1
Posté 12 mai 2008 - 03:00
#2
Posté 12 mai 2008 - 03:33
Hélas, je trouve que tu es fort courageux !
Et les mots sont bien choisis
Merci
bibi 2008
Et les mots sont bien choisis
Merci
bibi 2008
#3
Posté 12 mai 2008 - 03:47
Merci Drudan, poème très noir, que j'aime beaucoup à la manière de nos grands "classiques" . bravo. amicalement laireveuse
#4
Posté 12 mai 2008 - 09:28
C'est un texte superbe vraiment.
J'ai une question : est-ce le chant funèbre de quelque guerrier gaulois ? Car en ce cas, le corbeau, divinité celtique de la mort, est évidemment indiscutable.
Vous me direz que ce cher oiseau est indiscutable de toute façon à cause de ce qu'il vient se paître des cadavres qui jonchent les champs de bataille.
Mais je ne peux pas céder à ces considérations et taire ma déception. Car la harangue au corbeau est certainement le vers que je préfère de ce poème. Cependant, ce volatile est par trop chargé de l'opprobre de son succès. Je veux dire par-là que le premier boutonneux voulant se faire passer pour gothique en fera son emblème. On le voit partout, on l'entend partout. Si bien que le corbeau est associé dans mon esprit au conformisme et à la mode de nos temps.
Je suis sûr que d'autres charognards seraient tout aussi évocateurs et moins sollicités, rendant ainsi ce poème vraiment vôtre. Et il le mérite, car c'est le poème que j'ai préféré lire aujourd'hui.
Il traine tout de même quelques coquilles que je signale amicalement :
tu poses
Ô guerriers du silence, fatigués
...mes amis, écoutaient > il semblerait que ce soit une apostrophe, et donc écoutez me paraît la conjugaison valable.
Je serais
Je survivrais > il me semble que le temps approprié est le futur et non le conditionnel, qui peut être utilisé comme futur du passé, mais votre texte est au présent, sauf cet écoutaient que j'ai discuté juste avant.
J'ai une question : est-ce le chant funèbre de quelque guerrier gaulois ? Car en ce cas, le corbeau, divinité celtique de la mort, est évidemment indiscutable.
Vous me direz que ce cher oiseau est indiscutable de toute façon à cause de ce qu'il vient se paître des cadavres qui jonchent les champs de bataille.
Mais je ne peux pas céder à ces considérations et taire ma déception. Car la harangue au corbeau est certainement le vers que je préfère de ce poème. Cependant, ce volatile est par trop chargé de l'opprobre de son succès. Je veux dire par-là que le premier boutonneux voulant se faire passer pour gothique en fera son emblème. On le voit partout, on l'entend partout. Si bien que le corbeau est associé dans mon esprit au conformisme et à la mode de nos temps.
Je suis sûr que d'autres charognards seraient tout aussi évocateurs et moins sollicités, rendant ainsi ce poème vraiment vôtre. Et il le mérite, car c'est le poème que j'ai préféré lire aujourd'hui.
Il traine tout de même quelques coquilles que je signale amicalement :
tu poses
Ô guerriers du silence, fatigués
...mes amis, écoutaient > il semblerait que ce soit une apostrophe, et donc écoutez me paraît la conjugaison valable.
Je serais
Je survivrais > il me semble que le temps approprié est le futur et non le conditionnel, qui peut être utilisé comme futur du passé, mais votre texte est au présent, sauf cet écoutaient que j'ai discuté juste avant.
#5
Posté 12 mai 2008 - 11:03
Voilà des suggestions que je prends en notes !
Quant aux corbeaux dans ce poème, ce n'est pas tiré d'une légende celte mais de la mythologie nordique (qui me fascine au même titre que la mythologie celte ou le Moyen Age). Si j'utilise le corbeau c'est parce qu'il est charognard et que ça lui a donné, dès le début du Moyen Age, une mauvaise réputation en Occident, aujourd'hui encore. Cependant pour la mythologie nordique, comme je vous l'ai dit, il n'était que le messager des dieux. Et pour cela je plains le pauvre gothique qui le prend pour emblème, pour quelqu'un qui se revendique comme tel se serait plus qu'une grave erreur.
Quant aux corbeaux dans ce poème, ce n'est pas tiré d'une légende celte mais de la mythologie nordique (qui me fascine au même titre que la mythologie celte ou le Moyen Age). Si j'utilise le corbeau c'est parce qu'il est charognard et que ça lui a donné, dès le début du Moyen Age, une mauvaise réputation en Occident, aujourd'hui encore. Cependant pour la mythologie nordique, comme je vous l'ai dit, il n'était que le messager des dieux. Et pour cela je plains le pauvre gothique qui le prend pour emblème, pour quelqu'un qui se revendique comme tel se serait plus qu'une grave erreur.
#6
Posté 12 mai 2008 - 11:06
c'très b'zarre d'aimer les corbeaux. vous d'vriez p't'être bien mourir.
#7
Posté 12 mai 2008 - 11:33
Ce n'est pas que l'on aime ou pas les corbeaux, c'est juste l'image que l'on a deux et sa réelle signification qui est intéressante. Et les peuple nordique chanter des chants de mort ou des poèmes afin de mieux se préparer pour "l’au-delà ". Ce n'est pas morbide, c'est sombre d'accord, mais c'était pour eux un acte de bravoure, une façon de mourir dignement en demandant pardon pour toutes ces fautes et commencer un nouveau voyage la tête haute.
#8
Posté 12 mai 2008 - 11:35
une façon de mourir dignement en demandant pardon pour toutes ces fautes
d'orthographe ?
#9
Posté 12 mai 2008 - 11:45
Entre autres oui. Je ne suis vraiment pas doué pour taper sur le clavier, pour ça je suis vraiment très lent et vraiment très nul aussi (je préfère écrire sur papier). Je fais plus attention à ma frappe qu'a mon orthographe et comme ça fini toujours pas m'agacer et m'impatienter je ne fait pas attention comme pour la relecture (malgré le correcteur d'orthographe qui ne sert pas a grand chose parfois). Mais j'y travaille!

#10
Posté 13 mai 2008 - 08:06
...Croyais-tu que je craignais ta venue
Comme les multitudes ?
Je te suivrai, le cœur léger et l'esprit détendu,
Libre de toute peur, refusant ta servitude.....
...Ô mon amour, mes enfants, ma famille, mes amis, écoutaient
Mon chant d'adieu. Je pars heureux, plein de rire !
Je serais à jamais quelque part dans vos cœurs adorés.
Je survivrais dans vos pensées, habitant vos souvenirs,
Regardant à travers vos yeux une nouvelle aurore....
Même si c'est un poème "sombre" j'adore..
Ces lignes sont superbement écrites
et elle résonnent en moi.. quelque part... là ...
facile de critiquer les autres quand sois même on ecrit que des banalités.. de plus vous devriez apprendre à écrire des phrases entières sans mettre des ''''' à tous les mots...
Et vous Chloé vous d"vriez p't'être b'en quitter ce site qui n'est pas fait pour vous !
Comme les multitudes ?
Je te suivrai, le cœur léger et l'esprit détendu,
Libre de toute peur, refusant ta servitude.....
...Ô mon amour, mes enfants, ma famille, mes amis, écoutaient
Mon chant d'adieu. Je pars heureux, plein de rire !
Je serais à jamais quelque part dans vos cœurs adorés.
Je survivrais dans vos pensées, habitant vos souvenirs,
Regardant à travers vos yeux une nouvelle aurore....
Même si c'est un poème "sombre" j'adore..
Ces lignes sont superbement écrites
et elle résonnent en moi.. quelque part... là ...
c'très b'zarre d'aimer les corbeaux. vous d'vriez p't'être bien mourir.
facile de critiquer les autres quand sois même on ecrit que des banalités.. de plus vous devriez apprendre à écrire des phrases entières sans mettre des ''''' à tous les mots...
Et vous Chloé vous d"vriez p't'être b'en quitter ce site qui n'est pas fait pour vous !