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La Montagne


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12 réponses à ce sujet

#1 _Myosotis_

_Myosotis_

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Posté 15 mai 2008 - 08:01

La Montagne



Ô si belle montagne, à l'abri de tes ombres
Qu'il est bon de gravir tes longs flancs en rêvant
Ta jupe parsemée de pins, de chênes sombres
Qui palpite gaiement, soulevée par les vents




Un ballet de couleurs s'empare de ton ciel clair
La bise fait lever tes senteurs exhumées
Reposant doucement dans les plis de ta chair,
Les paisibles hameaux expirent leurs fumées




Que j'aime parcourir ta grande courbe lente
Goûter l'immensité pour distraire mon âme
Et toujours poursuivant ma course nonchalante
Comme un petit insecte sur le cou d'une femme




Je voudrais prendre en toi la forme qui me sied
Boire l'eau de la pluie tel le tendre gazon
Dormir comme le lac calmement à ton pied
Bondir tel le cours d'eau ruisselant de ton front




Je voudrais comme l'aigle à la serre de fer
Inspirer par mon aile le respect et l'effroi
Tout comme la marmotte reposer tout l'hiver
Et tel que le corbeau être des morts le roi




Assis sur une pierre, je reçois ton concert
Tout en toi est sonore et musiques charmantes
La marmotte, le loup, les oiseaux et le cerf
Roulent ces cris joyeux qui dévalent tes pentes




J'aimerai tant atteindre ton sommet délicieux
M'établir un moment sur ton front millénaire
Verser un peu mon âme dans le gouffre des cieux
Comme un aigle heureux, reposant sur son aire




Il me faudra pourtant quitter ce doux repos
Quand se sera tarie la source de mes sommes
Descendre, glissant tel les pleurs, ces bons ruisseaux

Et revenir humide, grandi, parmi les hommes

#2 Gastair

Gastair

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Posté 15 mai 2008 - 09:19

La Montagne



Ô si belle montagne, à l'abri de tes ombres
Qu'il est bon de gravir tes longs flancs en rêvant
Ta jupe parsemée de pins, de chênes sombres
Qui palpite gaiement, soulevée par les vents




Un ballet de couleurs s'empare de ton ciel clair
La bise fait lever tes senteurs exhumées
Reposant doucement dans les plis de ta chair,
Les paisibles hameaux expirent leurs fumées




Que j'aime parcourir ta grande courbe lente
Goûter l'immensité pour distraire mon âme
Et toujours poursuivant ma course nonchalante
Comme un petit insecte sur le cou d'une femme




Je voudrais prendre en toi la forme qui me sied
Boire l'eau de la pluie tel le tendre gazon
Dormir comme le lac calmement à ton pied
Bondir tel le cours d'eau ruisselant de ton front




Je voudrais comme l'aigle à la serre de fer
Inspirer par mon aile le respect et l'effroi
Tout comme la marmotte reposer tout l'hiver
Et tel que le corbeau être des morts le roi




Assis sur une pierre, je reçois ton concert
Tout en toi est sonore et musiques charmantes
La marmotte, le loup, les oiseaux et le cerf
Roulent ces cris joyeux qui dévalent tes pentes




J'aimerai tant atteindre ton sommet délicieux
M'établir un moment sur ton front millénaire
Verser un peu mon âme dans le gouffre des cieux
Comme un aigle heureux, reposant sur son aire




Il me faudra pourtant quitter ce doux repos
Quand se sera tarie la source de mes sommes
Descendre, glissant tel les pleurs, ces bons ruisseaux

Et revenir humide, grandi, parmi les hommes


C'est superbe.
Un genre que j'aime beaucoup.
Merci.
F

#3 _Myosotis_

_Myosotis_

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Posté 15 mai 2008 - 09:51

C'est superbe.
Un genre que j'aime beaucoup.
Merci.
F


Merci beaucoup, un petit hommage à cette vielle dame à qui le temps n'a pas réussit à oter ses charmes.


Amicalement.

#4 _Myosotis_

_Myosotis_

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Posté 15 mai 2008 - 10:27

un bel hommage pour une grande dame


du moins j'ai fait comme j'ai pu.
merci.

Amicalement

#5 Invité_souris_*

Invité_souris_*
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Posté 16 mai 2008 - 08:17

Bonjour Myosotis,

Magnifique !!!

Je te verrais maintenant accroché au flanc de tes montagnes, suivant les cercles des aigles, la chasse du gypaète, et les alarmes des marmottes qui aident à percevoir la vie de toute la faune...

Je te verrais maintenant une brindille dans les dents, cherchant des édelweiss, et tantôt dérapant en suivant les pierriers qui savent les cacher....

Amicalement
Souris


#6 claricorne

claricorne

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Posté 16 mai 2008 - 10:50

Merci pour cette bouffée de nature!
Amicalement
Claricorne


#7 No. 7

No. 7

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Posté 16 mai 2008 - 12:05

j'aime beaucoup les deux premieres strophes, car impersonnelles. Apres tu parles de ce que tu aimes, et la je me sens exclu -non que j'ai des gouts differents, mais je trouve que dans la poesie, l'utilisation du 'je' est rarement benefique, je veux dire c'est comme si un auteur se peignait en plein milieu de son tableau, cela peut etre justifié, mais bon la tu parles de paysages ... ;) - a la limite sur la derniere strophe ca peut faire une chute.

sinon belle forme ;)

#8 _Myosotis_

_Myosotis_

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Posté 16 mai 2008 - 09:51

Bonjour Myosotis,

Magnifique !!!

Je te verrais maintenant accroché au flanc de tes montagnes, suivant les cercles des aigles, la chasse du gypaète, et les alarmes des marmottes qui aident à percevoir la vie de toute la faune...

Je te verrais maintenant une brindille dans les dents, cherchant des édelweiss, et tantôt dérapant en suivant les pierriers qui savent les cacher....

Amicalement
Souris


Merci bien souris, à vrai dire je m'y verrai bien également, ce serait plaisant à bien y réfechir

amicalement

Merci pour cette bouffée de nature!
Amicalement
Claricorne


Mais de rien, le plaisir est partagé.

amicalement

j'aime beaucoup les deux premieres strophes, car impersonnelles. Apres tu parles de ce que tu aimes, et la je me sens exclu -non que j'ai des gouts differents, mais je trouve que dans la poesie, l'utilisation du 'je' est rarement benefique, je veux dire c'est comme si un auteur se peignait en plein milieu de son tableau, cela peut etre justifié, mais bon la tu parles de paysages ... ;) - a la limite sur la derniere strophe ca peut faire une chute.

sinon belle forme ;)


On m'a déja reproché ce "je " personelement moi à mon humble avis personnel il ne me gêne pas en mon fort intérieur. pour être plus sérieux le poète (et là je ne parle pas de moi) décrit souvent ce qui l'entoure et emploie souvent le "je" qui ne doit pas forcément être pris au sens strict. bon nombre d'entre eux se plaisent à inclure des moments personnels. je pense que le ressenti est important mais on comprend (et là je parle de moi et ma muse ?) que ca puisse choquer. Merci d'avoir apprécié, la procahine fois je n'écrirai que les deux premieres strophes ... ;)

#9 No. 7

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Posté 16 mai 2008 - 10:41

Les sensibilités et les gouts ... tant qu'il y a du travail derriere, on ne peux que les respecter ;)

par contre j'appuie cette vision de leconte de lisle:

Tel qu'un morne animal, meurtri, plein de poussière,
La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d'été,
Promène qui voudra son cœur ensanglanté
Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière !

Pour mettre un feu stérile en ton œil hébété,
Pour mendier ton rire ou ta pitié grossière,
Déchire qui voudra la robe de lumière
De la pudeur divine et de la volupté.

Dans mon orgueil muet, dans ma tombe sans gloire,
Dussé-je m'engloutir pour l'éternité noire,
Je ne te vendrai pas mon ivresse et mon mal,

Je ne livrerai pas ma vie à tes huées,
Je ne danserai pas sur ton tréteau banal
Avec tes histrions et tes prostituées

Rien a voir avec ce poeme, c'est une remarque d'ordre generale ;)

#10 _Myosotis_

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Posté 16 mai 2008 - 10:49

Les sensibilités et les gouts ... tant qu'il y a du travail derriere, on ne peux que les respecter ;)

par contre j'appuie cette vision de leconte de lisle:

Tel qu'un morne animal, meurtri, plein de poussière,
La chaîne au cou, hurlant au chaud soleil d'été,
Promène qui voudra son cœur ensanglanté
Sur ton pavé cynique, ô plèbe carnassière !

Pour mettre un feu stérile en ton œil hébété,
Pour mendier ton rire ou ta pitié grossière,
Déchire qui voudra la robe de lumière
De la pudeur divine et de la volupté.

Dans mon orgueil muet, dans ma tombe sans gloire,
Dussé-je m'engloutir pour l'éternité noire,
Je ne te vendrai pas mon ivresse et mon mal,

Je ne livrerai pas ma vie à tes huées,
Je ne danserai pas sur ton tréteau banal
Avec tes histrions et tes prostituées

Rien a voir avec ce poeme, c'est une remarque d'ordre generale ;)


Magnifique sonnet, que je ne connaissait pas, en revanche je ne vois pas la suite logique qui t'a poussé à mettre ce poème (ce n'est pas une critique au contraire, je cherche juste à comprendre).
tu penses que je caresse la foule dans le sens du poil hein c'est ca ?
je plaisante.
ah si peut être le fait que l'important est d'être convaincu de ce que l'on fait au détriment de l'avis publique.
en tout cas il est très joli ce poème, c'est un autre niveau aussi...

#11 No. 7

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Posté 16 mai 2008 - 10:57

Magnifique sonnet, que je ne connaissait pas, en revanche je ne vois pas la suite logique qui t'a poussé à mettre ce poème (ce n'est pas une critique au contraire, je cherche juste à comprendre).
tu penses que je caresse la foule dans le sens du poil hein c'est ca ?
je plaisante.
ah si peut être le fait que l'important est d'être convaincu de ce que l'on fait au détriment de l'avis publique.
en tout cas il est très joli ce poème, c'est un autre niveau aussi...


je voulais juste dire qu'a mon gout le je peut etre utilisé pour prendre une position, mais pas en tant que "moi, je" fais ceci-cela, "moi, je" j'aime ceci cela ...

c'est un peu ce que je reprochais a ton poeme. Je veux dire, c'est toi qui decrit, donc tu es deja inclu dans le poeme, pas besoin d'insister dessus en le laissant apparaitre; et puis quand tu lis, c'est un peu destabilisant, le "je" du poeme, est-ce moi ou bien l'auteur ? (je te parle de la sensation :) je sais heuresement faire la difference :lol: )

Sinon le sonnet etait a l'epoque essentiellement destiné aux partisan du romantisme ;)

"Ô si belle montagne, à l'abri de tes ombres
Qu'il est bon de gravir tes longs flancs en rêvant
Ta jupe parsemée de pins, de chênes sombres
Qui palpite gaiement, soulevée par les vents"

tu vois la tu evoques tes propres sensations sans passer par le je ;) (je pense essentiellement a la formulation "qu'il est bon")

#12 _Myosotis_

_Myosotis_

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Posté 16 mai 2008 - 11:14

Sinon le sonnet etait a l'epoque essentiellement destiné aux partisan du romantisme ;)


Marrant que tu dises ca parce que ce genre de poème que j'écris parfois comme celui là, c'est un reliquat de mon admiration pour hugo et lamartine...
sinon je suis d'accord avec le fait que la douleur et le sale font aussi de très beau poèmes (c'est même ceux que je préfère) il est dur de faire quelque chose de doux sans paraître niais.

#13 No. 7

No. 7

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Posté 17 mai 2008 - 03:56

A voir tes poemes je m'en doutais :)

Je ne sais pas trop quoi te dire a propos de la douceur ou du sale. "si le poète a poursuivi un but moral, il a diminué sa force poétique ; et il n'est pas imprudent de parier que son œuvre sera mauvaise." disait baudelaire. Je ne sais pas pour toi, mais il y a des fois ou les mots, l'image viennent d'eux meme, tu as envie de dire et cela sort - et cela sort toujours mieux que si tu avais voulu tout dresser par toi meme, faire une belle structure. Il est evident que le jet apres coup sera retravaillé, mais souvent l'essentiel est deja la. Tout ca pour dire que la beauté du poeme est certainement facilitée par la sensation initiale que le theme inspire a son créateur - et je parle la de son caractere purement agréable, en aucun cas raisonné.

Apres tout est de savoir si l'on cherche le beau ou la difficulté.