Aller au contenu

Photo

laboratoire.


  • Veuillez vous connecter pour répondre
25 réponses à ce sujet

#1 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 15 mai 2008 - 08:38

Il y a des nuages qui se débattent avant la nuit, pour mieux paraître. Une lumière, une bombe d'or. La barricade complète attaque la rue. Les criquets ne résonnent plus avant... le bruit d'une moto et le tour est joué. Déjoué, comme d'habitude. Les éclairs s'abattent en cartes de valets de coeur, dieu dit Il fait beau, diable dit Il fait beau, la musique dit, la musique dit Arrachez vous le coeur avec des doigts de fer... Quandle sang dégoutera, vous n'en serez pas plus avancés. On offrira des fleurs mortuaires, on défilera en chaussures, on fera un repas apéritif avec le prêtre. Bourré sur une collinne. Préférable à tous les aspects du monde. En dansant, pourquoi pas. L'usine des crimes cahote, agonise; voyez encore les beaux rais du soleil.

***

Dans la ville le bruit a cessé. A la place, un souffle de verre immole les gens. Ils ne savent où aller, et empiètent sur des marches de cadavres aux membres disjoints pareils à d'anciens cactus. La rue appelle, en silence. Le téléphone vibre. D'un lit l'embarquement vers un siècle entier de nourriture. Si FACILE. Lettres capitales, pour joie capitale. Capitale fantastique. Voilà la nuit de pleine lune et d'apparition de murs inconnus, impossibles, où se frotter le corps. Des pavés partout grandissent, sur lesquels trébuche perdu un homme avec une simple veste. Où irons-nous? Certes pas contempler des cages d'animaux en rut ou des cérémonies calibrées. A la place, on pense à saisir un revolver et jouer avec, mais ce monde ne permet plus les revolvers. Ces revolvers. Gris de mots interdits. Simples revolvers. A la place de la place de la plante qui vous pousse dedans. J'irai embarquer pour ces rues fantastiques. Je le redis : fantastique. J'ai écrit tout ceci dans un but très précis, ayant tout planifié par mes mains folles. Maintenant, la mer. Voyons-voir, quelle sirène m'attire ici? Jamais chant ne fut pareil. La beauté est immense. Nous ne nous retrouverons plus, et les murs se referment sans bruit. Soit.

#2 LeGénéralHamilton

LeGénéralHamilton

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 224 messages

Posté 16 mai 2008 - 04:23

Ha ok le but de ton texte c'est d'y chercher de l'intêret.

#3 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 16 mai 2008 - 02:38




#4 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 16 mai 2008 - 03:08

Je me suis teleporté dans une ville où un clown m'attendait sous une coupole, et le temps était orageux. Ce clown aimait la philosophie heidegerienne, en plus d'être un excellent danseur. Il portait un masque d'ivoire avec un sourire démesuré et commença à danser. Ce que je vis alors, je ne puis qu'essayer bien modestement de le décrire. Une musique tomba de derrière un bosquet comme par hasard, faite de violons, de flûtes et de harpes angéliques. Le clown leva les yeux au ciel, puis les mains, et fut secoué par un spasme violent, avant de véritablement entamer sa danse. On aurait dit que ses pieds glissait à quelques centimètre du sol lisse de marbre gris. Il agita frénétiquement ses membres, chassant des fourmis imaginaires, en une longue droite débordante d'énérgie. Il tourbillonna plusieurs fois sur lui-même, et je ne pus compter le nombre de volte-faces, je perdais la tête avec lui, et plus il tourbillonnait, plus son sourire s'animait, son sourire sur le masque, et plus j'étais emporté, et je me mis aussi à tourbillonner et me tendre vers le haut. Nous étions des phallus d'éléphants dans des moments d'accouplements; une certaine grâce se mêlait à notre sauvagerie. Les violons, les flûtes, redoublèrent la cadence, jetant des sons encore plus aigus, que je n'aurais pas cru possibles. La harpe enchantait notre atmosphère, devenait folle. Torse nu (je ne sais depuis quand), le clown tendit ses mains vers moi (il me voyait pour la première fois ?) et je le rejoins en sautillant à la manière d'un satyre. Sous la coupole, l'agitation était à son comble; des éclairs retentissaient pour notre plus grand bonheur. La ville perdait en consistance, seul demeurait la coupole et le bosquet, invisible derrière , nos mouvements de bassins. Face à face, le clown et moi rivalisions de démesure. Au premier qui tomberait inconscient la défaite. Nous tombâmes en même temps. Nous avions rendu gloire à notre corps, à notre passion, à Debussy, aussi fous que tremblants, et la coupole vacilla comme un mirage dans la coin droit de mon esprit. Allongé sur mon lit, ce ne fut pas un songe : je souriais avec le sourire démesuré du masque et retombais dans un sommeil profond.

#5 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 17 mai 2008 - 02:30

http://media.putfile.../Lorenzaccio-20

#6 LeGénéralHamilton

LeGénéralHamilton

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 1 224 messages

Posté 17 mai 2008 - 05:14

Le Général a éviter Musset dès ce qu'il a sut ce qu'en Bloy en pensait.

#7 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 18 mai 2008 - 03:47

Cher Général, quant à moi, j'ai du me taper sa pièce de théâtre Lorenzaccio pour mes études. A mon grand regret. Cependant, j'ai beaucoup aimé un passage : ce monologue. Et je ne doute pas des mauvaises pensées de Bloy à l'égard du romantique; elles sont tout à fait à son honneur.

#8 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 18 mai 2008 - 09:00

http://media.putfile...Aubert-sur-Oise

#9 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 19 mai 2008 - 10:27

Les baclawas
chantent
leur chant de miel dans mes bras

It's, oh, so quiet
It's, oh, so still
You're all alooone
And so peaceful until...

je parle à mon cousin philosophe par l'intermédiaire du ciel
car les nuages découvrent des harmonies inégalées
capturées dans nos filets,

des rêves, des interpellations publique, avoir des couilles
réunir notre joie amère canon de fusil

et laisser tirer devant nous

dans tout ça

dégoûtant de baklawas,

hier ne viens pas ! hier ne viens pas !

Je n'ai rien à vendre.

#10 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 19 mai 2008 - 11:28

Q- M'entendez-vous?
R- Oui

Q-Vous savez qui je suis ?
R- Vous chantez. Vous êtes un chanteur.

Q- Un chanteur ?
R- La sueur et la musique. Je me demande où sont passés tous mes jours. Je n'étais pas là pour les voir disparaître.

Q- Connaissez vous mon nom ?
R- Ca n' pas d'sens. Je vois une rivière, et quelqu'un se penche vers l'eau. Il veut atrapper l'eau, mais il a de trop de petites mains. Quelle belles mains fines. Les mains renferment la beauté sans conteste.

Q- Savez-vous où nous sommes ?
R- Sur la table on fait tourner le vin et la chère. Ils s'amusent bien il me semble Ils seront tous saoul avant une heure. C'est le temps des points d'interrogations.

Q- De quelle couleur sont les yeux de notre hôte ?
R- D'énormes serpents se coulent vers moi. L'un veut me rentrer dans l'oeil droit. J'aime cette sensation, j'attends toujours la morsure. Sounds great to me.

Q- Merci.

#11 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 23 mai 2008 - 11:33

De la joie à l'alégresse à la tristesse au tragique. Quelqu'un rend les armes, quelles armes, aucun blason, aucune famille aposée sur aucun bouclier. Il a neigé, pourtant c'était hier. Sur la route, des traits blancs, qu'à la fin l'on confond et chaque fois il est probable de tomber dans le fossé. Pour que la chanson recommence, il suffit d'introduire une pièce de 50 cents. Où j'irai, il n'y aura pas de traces pour signer mon passage. Que chercher, en dehors de chuter, mais je suis allé au bout de la chute, je suis sur un pic d'abîme, je n'y entends rien. Surdité pareille à tous les éclairs. Que Dieu hurle, je ne l'entendrais pas. Un chien a jappé, une femme a joui, je me réveille, c'est le soleil menteur. Chaque réveil est un mensonge de plus, je suis déjà mort, comme nous tous. Seulement les bijouteries de mes yeux ne se sont pas fracassées par terre. Dans ma rue, les étoiles crient encore, je me demande bien pourquoi. Marchons au pas. Il n'y aura que l'abîme, et l'abîme de l'abîme. Vive les chiens, ils sont à notre image. Ne cherchez plus de salut, tappez des mains. La neige tombe mêlée de reflets de vieilles accariatres, le fonctionnaire parle à sa plante, tout va bien, l'argent va bien. Maintenant il reste à faire ce qu'il faut faire, c'est à dire rien. Je ne me suis résigné qu'autant que le vent souffle. Et mes rideaux bleus, en m'enfermant, certes ne m'ont pas apporté d'alcool. Pourtant, je ne veux plus que m'ennivrer. Et rouler jusqu'à l'abîme, plus saoul qu'un personnage russe de roman, mes moustaches, je les laisse pousser jusqu'à ce qu'elles atteignent le plancher. Plus d'orthophonistes, mes mots ne rencontrent plus qu'un vide qui peut être est un plein,

à quoi bon le langage, tout ce langage.

#12 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 24 mai 2008 - 12:54

Je suis un précépteur de métro. Mon nom est : Pierre-Kasimir Kasimirévitch, et je suis précépteur de métro parisien. Mon rôle se borne à être celui d'un pédagogue pour jeune bourgeois et bourgeoise de notre temps, de parents dont la fortune n'est plus à faire. Ho, je suis comme tous les précépteurs; j'inculque à des oreilles chastes quelques maigres connaissances afin d'armer celles-ci à la rude vie de la capitale. C'est que la capitale recèle nombre dangers et aventures dont il vaut mieux être prévenu, dès l'âge le plus tendre. Et les souterrains de la capitale sont d"horribles lieux de perdition, pour tout âme innocente. Tenez, l'autre jour, des racailles ont harcelé une timide jeune fille bien mise, honnête, lors que je passais du côté des couloirs de Montparnasse. La pauvre enfant avait eu le malheur de n'avoir pour seuls vêtements qu'un débardeur léger et un jean moulant. Voilà le type de conduite insensée que je suis pleinement qualifié pour prévenir, si l'on fait appel à moi. Bien entendu, je n'en suis pas resté là, car ces enfants sont l'avenir de la France, et j'ai chassé les racailles à coup de canne, je ne me sépare jamais de ma canne d'ivoire, vous comprenez maintenant pourquoi.

A propos de racailles, le premier conseil que je peux donner à mon très pur lecteur est le suivant : ne jamais, au grand jamais, lever les yeux vers leurs yeux de racaille. Cela sera considéré comme une provocation par ladite racaille, et d'ici à ce qu'il passe aux insultes avec le renfort de quelques autres amis racailles, votre sort est réglé en moins d'une minute, jeune imprudent. Evitez tant que faire ce peux le RER. Il y a d'autres raisons à cela : l'air du RER ne vous sied pas, il est vicié et contient de nombreuses bactéries, qui n'attendent que votre joli visage tout neuf et vos jolies petites bronches pour faire leur travail. Puis les avaries, les grèves, l'encombrement, y sont plus fréquents que n'importe où ailleurs; n'importe où ailleurs, voilà bien l'endroit que j'aimerais vous voir franchir, mes nobles têtes d'anges.

Revenons au métro. Lui non plus ne présente pas que des avantages. C'est le moins que l'on puisse dire. Cependant, il est mille fois préférable au misérable RER. Une liste de quelques personnages amenant dangers ou situations méritant toute votre attention lorsque vous devez, pieds et poings liés, prendre le métropolitain:
*les fous
*les clochards ivres
*les clochards en général
*les pervers
*les obèses
*les poètes (je parle des troubadours ou des jeunes hommes un peu perdu (et ivres, de toute façon, au mieux))
*les groupes d'étudiants
*les groupes de jeunes 'fausses racailles'
*etc.

Je reviendrai ultérieurement sur ces menaces, en les traitant au cas par cas, et en vous offrant des attitudes appropriées à adopter vis à vis de chacune d'elles.

Moi, Pierre Kasimir Kasimirévitch, est fait le serment le plus valable de mon profond attachement à la jeunesse parisienne, ou à ce qu'il en reste de noble et de véritablement bourgeois, au prix de ma vie, car cette jeunesse est l'avenir de la France, et en elle je vois encore une mine de valeurs morales à exploiter. Je suis, en quelque sorte, non pas un simple précépteur, mais un prospecteur de minerai qui rendra riche chaque enfant qu'il rencontrera et prendra sous son aile. Non, je ne souhaite ni l'anarchie, ni que les voitures brûlent dans nos quartiers, et je prie mes chers élèves de ne pas céder aux sirènes trompeuses de la révolution. La révolution est en chacun de vous, comme une résistance. Elle germera en combattant ces vils instincts, et vous combattrez ces vils instincts en les croisant tous les jours, et en sachant les dompter, les décortiquer, les tenir à distance. Le métro est notre maquis. Aux armes ! suivez ma canne.

#13 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 27 mai 2008 - 12:59

Un repas de famille. Drame en un acte et quelques scènes.

Une facture téléphonique s'est perdue. La mère elle perd son sang-froid. Le fils se révèle : vicieux, désespéré, bizarre. Le père se suicide au casse-noisette. Le frère perpétuellement déprimé se fait attaquer par des manchons de poulet sauce curry, qui profitent de sa faiblesse mentale. Le fils et la mère en viennent aux mains. Le fils finit par fracasser, sans faire exprès, la tête de sa mère dans le plat, et trouve la facture téléphonique parmi les débris de cervelle. Il pleure son acte et s'enfuit dans le Sud de la France couler des jours paisibles. Dans la voiture qui le prend en stop, habite une très jolie femme, en même temps prostituée. Un jeune homme aux allures de somnambule leur apparaît sur la route et leur demande : "Qu'avez-vous fait du livre d'amour ?" avant de disparaitre. Rideau.

#14 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 27 mai 2008 - 01:49

Ce reste de bordeaux est vite bu. En tenant le verre diagonal, et en approchant tant son visage que le nez déborde sur la frontière, il perçoit les traces de calcaire, signe de mauvais lavages, et les minuscules copeaux de liège laissés là par un buveur bien maladroit. En regardant encore une fois les traces de calcaire, il aperçoit une forme de littoral. Il se représente une plage dont la mer vient de se retirer, laissant sédiments et coquilles, légers reliefs et sable mouillé. Mais bientôt, la vue se brouille, et la plage paraît plus plane, plus pure, lavée par le vin. Quant à lui, il préférait l'avant. De tous temps géographe par le regard.

***

A travers le vin, on distingue des maisons englouties. Elles ressemblent aux maisons des rêves, à toits de carapace et murs de corail. Ces maisons sont inhabitées, à moins que leurs habitants ne soient partis visiter les bulles au lever du jour. Ces personnes sont des personnages minuscules, de fer ou de cristal, des miniatures lourdes qui ne peuvent s’empêcher de chuter, de retomber sur le sable ou dans les mailles de l’éponge. Arrive un scientifique, muni de ciseaux vifs. Il pose un doigt – le majeur – sur ses lunettes cerclées et s’apprête à couper une miniature au niveau de l’encolure, afin d’étudier l’intérieur, l’intestin grêle, de celle-ci.
Mais il ne découpe que l’air, que le liquide dans l’air, et il arrive un poisson aspirateur à gueule immense pour le faire oublier. C’est une étincelle du côté de l’œil droit, puis une larme qui tombe, à son tour, et se mêle au ‘rubis de champagne’.

#15 strofk

strofk

    Tlpsien ++

  • Membre
  • PipPipPip
  • 72 messages

Posté 28 mai 2008 - 09:35

Ha ok le but de ton texte c'est d'y chercher de l'intêret.




c'est le lot de tout texte poétique, par essence..

et en l'occurence, celui qui précède ce commentaire

en est infiniment plus pourvu que ce dernier.

-

#16 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 29 mai 2008 - 07:11

La chaumette paisible, dans la plaine,
agité par le vent. Une famille heureuse y habite.
Leur cheminée ne cesse ! ni les baisers ! ils pleuvent !

les deux petits soeurs puisent l'eau du puit, consciencieument, et la mère broie les navets,

le père prépare les marrons. Le fils taillade ses veines. Ou ca ? En campagne ? Et le garagiste est pédophile !

Je t'aime. Comme une plante verte, et des pieces de monnaie.
Le garagiste pedophile... les petits enfants...
j'aime sucer les glaces en présence de petits enfants.
c'est pour la ligne. tres bon pour la ligne. je digere mieux depuis...

dans cette petite chaumette madame tissait ses citrons;
pressait ses nichons...
vendez des torchons...

à chaque fois c'est pareil !

on ne s'y retrouve plus
dans la liste de course de dieu !
le langage, dieu le pere !
je sais que j'obeis au langage !

mais je rage car je n'obtiens pas la mère.

je l'emporterai sous les tournesols de van gogh. faire l'amour. entre parentheses. je la charmerai, tel le serpent.. serpentant avide entre les etageres vides des sexes...

un ballon chargé d'helium
prend la fuite
il veut rejoindre l'atmosphere
gazeuse,
j'envoie mon tanker l'arreter, vidant une amphore,
levé le poing a dieu,
l'adorant,
rien ne se passe. ballon vole,
on dirait le cadavre du suicidé,
je rattrape ballon au vol,
le soleil dans le dos, fondant un cabinet
des rois à moi tout seul...

Vous avez vu ma fuite ?

Je fuis mon ombre c'est difficile,
mon ombre me rattrape, à chaque arret.
je cours sans arrets. Le sommeil n'existe pas. je n'existe pas. rien, rien, rien. Rien comme un énorme rein de Seriocal, poete. Je ne peux plus vivre ! Je n'existe pas.

Jamais ballon ne filera dans mes doigts,
toujours ballon claquera loin de moi,
je suis bien vetu ,
mais tu es tetu
ballon de malheur,
tu es la lucrativité qui a baisé sans se faire mordre
selon Aotourou ancien poete,

une sphere vide...

constellé de vitres d'argent...

scellé dans un tombeau poncé au detergent...

comme c'est génant. j'aime trop les sonorités. je nous amène au bord du gouffre. Vous etes privés de parole ; je defends. Je suis l'armée des géants a moi tout seul. Je renverse vos colonnes. Vos colonies. Vos enfants ! vos enfants !
j'aime les enfants.
j'aime etre un enfant.
car jamais ne le suis.
mais toujours disparu,

le vide

tombe

sans nombre.

Je suis le fossoyeur de vide,
je travaille, sauf les jours feriés,

je prends ma faux et je faucille,
les blés, les herbes, les spectacles,

j'eteins tous les spectacles,

et je ferme les yeux.

Je ferme les yeux.

Je ferme les yeux ?

#17 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 30 mai 2008 - 11:21

Repentez-vous,
donnez vos erreurs à ma voix,
elle prendra toutes vos erreurs, elle est assez grande,
elle est assez belle pour prendre l'ensemble,
et le redonner ensuite multiplié,
en une plainte si vaste que personne
ne sera oublié,
et qu'elle trouvera
les oreilles de Dieu,
et les oreilles du kangourou ma^le.

Sans douter. Donnez,
ce n'est pas une demande de prêt banquaire,
je ne vais pas aller dîner aux chandelles avec des fleurs,
et je ne demanderais pas au patron un pourboire
de remerciement.

Rien de tout cela, alors donnez, n'ayez crainte.
La crainte prive de s'allonger dans l'herbe total.
La crainte se trouve au bout de l'arc,
du grand arc noir,
à portée de flêche,
elle doit fuir tout le temps, zigzaguer.

Je serais la voix utile à tous
et un pardon immense tombera ici,
maintenant et ici,
nous serons tous pardonnés,

en mangeant des brochettes de viandes et buvant à ma santé
vous sauvez ce pauvre monde. Mais Vivez.


***



La Musique. tentative de saisissement. de la Musique.
La Musique.

La Musique...


d'abord, un corps en vie, jeté sur un lit. Peau assez blanche, Peau assez fine.

Orienté douze degré à lest. Jambes repliés, paupières fermées. Méditation ancestrale, technique num. 42.

Je serais un roi dans une plaine de 20 kilomètres carrés...

comme ce roi, je voyagerai nu tête...

ma couronne, je l'aurais rendue à mon peuple, depuis longtemps,
car je suis un roi solitaire,
et je rejoins les montagnes, un jour, je rejoins
les montagnes que m'indiquent le soleil devant moi.

Tout s'éclipse. Comme un roi, je suis froid. J'ai des fourmis dans les membres,
et dans chacun d'entre eux je peux les déplacer.
Je dis : 'coeur' et mon coeur se réchauffe, s'allumme,
je n'en peux plus et je dis 'genou'
mon genou me lance, je le sens en pointe de fer,
prêt à craquer.
Je dis : cerveau,
j'ai des débuts d'attaque,
mieux vaut recommencer
à boire de l'eau et à marcher.

Mais je suis couché. Je ne sais plus qui m'a couché là. C'était un homme... ou un chien ? Il m'a mis la tête directement dans la résolution des temps. Je pourrais être un vaisseau spatiale allant très vite, se faufilant et n'amarrant pas, jamais, et une panne sèche survient, et je dérive... voilà...

Les étoiles de glace, des tambours qui signalent la fin. Enfin, tout va se perdre. Des derniers cris de fous remplissent les alvéoles spongieuses du cortex. Je reconnais ma mère dedans, qui hurle. La peur me sauve,

j'ai tendu la main,
il n'y avait rien à saisir,
alors j'ai saisi ma main,
et le combat reprennait,
je n'étais plus fatigué avec une gorgée d'eau,
je remontais la source.

La source est la plaine, l'air de la plaine. Elle part aux montagnes. Ce sera la source de l'est ! A l'intérieur, rien n'est sombre.
Je peux nager dans la source,
ca y est je nage dans la source,
il n'y a rien de plus
à dire,

deux castors sur la berge
rongent
un arbre bi-centenaire.

***

Métal vibre,
métal de plus que du feu,

métal ivre,
qui n'existait pas deux minutes avant tout ça,

d'où viens-tu ?
car j'y retournerai.

#18 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 02 juin 2008 - 05:01

Elles ouvrent toutes les cuisses. Elles reçoivent des litres et des litres de spermes. Bam, bam, dans ta face, biatch. Fallait pas ouvrir la bouche. Elle écartent. Elles aspirent. Dans le nez, la bouche. Nous sommes libres.


***


Certain que ses membres n'existaient pas, nous apprenons à l'instant la mort du jeune Nicolas, il avait dix sept ans, ne croyait pas en l'existence, croyait que ses membres n'existaient pas.


***


Je me permet de vous dire qu'en temps de guerre, tout est permis, monsieur.


***


Un massacre comme oeuvre caritative ? Il fallait y penser ! Il existe déjà, selon nos sources, un musée pour ce type de réalisations.


***


Tous adorent la mort, et quand ils mourront, ils seront morts. Voilà la plus haute intégrité.


***


Une fillette a voulu porter une mini-jupe hier, mais elle fut violé par un vieux pervers en rut. Dans une cave, il avait invité des amis en barbiches soyeuses. A noté qu'il y avait aussi des jeunes institutrices équipées de godes ceintures.


***


Les militants métrosexuels exigent des droits. Ils défileront chez Célio à la fin du mois.


***


Bête obèse. Pas pire que le vagin, et les frissons...
Les frissons sont devenus eux mêmes obèses, ce dernier hiver. Plus question de fondre, jamais.



***



En fait, il ne s'agit plus que d'écrire des formules.


***


J'ai appris qu'on deterrait les cadavres, pour mieux renifler leur pourriture. Certains iraient même jusqu'a les enfiler en bandes organisées, sur des place publiques.


***


Il existerait des forums de revente des astres.


***


Chez nous, le petit du soleil s'appelle misère.


***


A quand un livre sans auteur ? Et, à quand un livre sans livre ? Et, en outre : A quand à quand ?


***


Il me semble que mon tunnel est plus sombre que le vôtre. Il est pavé de paradis.


***


Je ne sais pas trop où se trouve l'enfer; mais il me semble que je ne pourrais difficilement pas y être plus seul qu'ici.



***

J'attends impatiemment que quelqu'un sache me serrer la main avec assez d'art.



***


Quelque part, un restaurant fait face à la mer. On y sert l'inavouable et l'impossible.


***


74% des sondés affirment que les sondages ne sont bons qu'à sonder des coquilles d'oeufs. 24% protestent que, jusqu'à preuve du contraire, on ne peut raisonnablement sonder que des hommes. 2% ne se prononcent pas, soit qu'ils soient des hommes encore mentalement sains, soit qu'ils soient des coquilles d'oeufs bien au-dessus de tout ça.

#19 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 02 juin 2008 - 06:47

La nuit est une grande purée endormie
où la dent souffre... Il a tenu son groin jusqu'à
l'asile de ces truies. C'est la minuit des joints.
Tu mords, on m'a mené sur ces torts infinis,
la dent secoue le mensonger. Vient cet appel
qui se raccroche et qui transpire, on cracherait
une lueur fuyant à travers toi, ou bien
les nombres qui se noient, dit-on, dans nos deux verres.
(Cet appel dans la nuit brûlée, combien de choses
j'en pourrais frire, et de tes yeux...) Mais ce n'est que
sale eau nos traits très laids, qui nous appellent en rond
de tes toi de banlieue. Et déjà l'autre sans peur
née belle de la nourriture aux petits fours,
déjà sous l'autre veau si chaude suce l'os,
tandis que l'ombre fait sa toile au groin des culs.

#20 claricorne

claricorne

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 099 messages

Posté 02 juin 2008 - 07:57

Petit coucou Vivien!
Je te lis, attentive,
mais parfois certains de tes propos m'irritent
trop sales, trop faciles...
Mais je respecte ce besoin d'éructer!...
Amicalement
Claricorne


#21 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 10 juin 2008 - 12:11

Ils ont envoyé une baleine sur la lune
les enfants
ca y est

tout n'est pas perdu,

son corps repose sur un cratère, un cratère de lune !

Ils l'ont fait, désormais,
nous n'oublierons jamais
le dessin d'une baleine couché sur la lune
dans les accents faux de trompettes mexicaines,
et le soleil qui brûle au fond de l'espace,

c'est comme si quelqu'un avait crié : plus haut. Que ferai-stu
plus haut ?

Que peux bien rêver ton esprit de baleine,
de l'air lunaire et des poèmes
comme celui-ci.

Je ne rêve rien, j'ouvre les yeux, il y a les yeux
du garçon sur terre je m'en souviens du petit d'homme qui verse des larmes
en fins réseaux de stalactiques stalagmites bien agencées dans les cils
il m'avait remercié d'une étrange manière,
me touche le bout du nez et me parle
et me dit de na pas m'en faire
car j'irai vivre sur la lune comme toues les baleines
de ma race,

à ce moment il pleura, car j'étais moi devenu un rêve
devenu réel.

Certains font des opérations.
Certains magnent des fruits avariés.
D'autres mâchent.

Là, une maison de briques rouges. A l'intérieur, principalement, des objets. En diagonal, un cadre tourné. Un couple. De fantômes. Toute. Toute leur vie,
ils avaient le toit à reconstruire.

Là, une maison de briques rouges. Avaient mangés. Avaient visités. S'étaient embrassés.

Le monde est un musée,
renouvelé chaque instant.

La baleine avait cent ans.

#22 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 10 juin 2008 - 12:25

Ils n'ont pas lu Georges Bataille.

Je vois une aube, bourée de rouge.
Un homme dressé face à elle.
Il lève le poing et hurle
dans le vent.

"J'ai bu votre poison pendant 30 ans, je le boirai bien encore 40 !"

Et le bruit de son rire atteint les nuages,
se dépose.

Il se répercute, toutes mes oreilles entendent. Je ne mens pas,
l"idée du mensonge est partie
légère
depuis une heure
vous la trouverez
à la sortie de ce poème

Ils n'ont pas lu Georges Bataille.

Ils envoient des baleines dans la lune.

Vibrent et ploient.

Et brandissent leur poing face à l'aube.


Vous rêvez,
en êtes vous sûr ?

Ici c'est la merdRe
et les cochons, les petits cochons de lait
gambadent follement
en grognant.

Il doit s'averer possible
de créer.

Mais alors nous devons
posséder
un outil magique pour chaque doigt.

Pourtant c'est ici et maintenant
qu'ils pleurent. Nous connaissons le désespoir;

donc l'espoir.

Désespérer est notre nature divine.

Et personne ne me l'enlevrea
personne,
vous m'entendez ?

Je veux m'agenouiller sur une tombe
et me lacérer les genoux sur le souvenir d'un vieux moment
et aller voir une pute et repartir
et qu'on me blesse me fende me brise me
désorganise et
le 'donnez moi donnez moi 10 dollars'
l'absurde tuerie
les croyances l'argent l'alcool
les clés d'un vestige ou l'odeur d'une tristesse infinie

Je le sais, ils ont envoyé une baleine sur la lune !
Bardée de clous et fer pour survivre !

#23 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 10 juin 2008 - 12:39

Ma notice est la suivante à breveter : apprenez à voir la passion des hommes,
la folie et le désir,
apprenez la poésie, la douce et violente poésie,
mettez vous du vin dans les veines,
goûtez à l'amour, au plaisir,
aux malheurs, aux souffrances,
et retirez-vous,
partez loin devant de vous,
oubliez-vous et soyez riche.

Ou faites toute autre chose. Soyez banquier, par exemple.
Ou dresseur d'ours.
Ou bien outkhase, et fier de l'être.

Je ne moque pas des outkhases au contraire
je les loue. Car tout est sincère dans ce poème.

Et quand je dis 'fier'
je suis 'fier'
avec eux.

Un outkhase habitez jadis sur le col d'une montagne. Ils s'étaient éloigné des autres pour vivre comme un loup. Il avait acquis une réputation de légende. On lui prétait des pouvoirs spirituels, des visions de Dieu. Parfois, il recueillait des voyageurs égarés, des étrangers, des démons. Et l'on entendez son rire depuis un toit, tout en bas au village. Mon trisaieul monta pour le trouver. Le trouva. Appris ses enseignements avec le coeur de la dévotion,

peut être étais ce apres tout la voix de Dieu,
qui lui disait : les baleines
habitent en réalité sur la lune,
sauvez les et envoyez les là haut
elles seront heureuses.

Depuis, de générations en générations,
nous nous répétons le mot. Et nous sommes la secte
de Dieu, du véritable Dieu,
le Dieu des baleines sur la Lune,
bon, juste, et tout-puissant.

Hier, les mexicains ont envoyé une fusée
commandés par quatre enfants
ils avaient attaché une baleine sur un filin, et après
la balaine trainait au bout d'un filin accrochée à une fusée dans l'espace,
j'espère qu'elle vivra heureuse,
je me demande ce qu'elle fait là haut ?
Est-ce qu'elle pense à moi ?

C'est lui quji brandit le poing cette nuit et qui est submerjé par une vague d'émotion
surhumaine,
et qui se dresse et brandit le poing face à l'aube rouge brûlante,
et qui mourra de bout,
comme un homme ?

C'est mon fils. Je suis son père.

Et demain nous vivrons sur une comète...

#24 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 10 juin 2008 - 12:54

Je partirais bien à Martos. Je mettrais les voiles

Cap au sud.

Croquant un fromage basque
dans la soute, quand,

c'est l'île ! Constituée de fins filaments d'eaux,
electrisés.

Je me demande quels types de crocodile nage ici.

Je descendrais de la cale et j'arpenterais
le chemin des étoiles,
nom donné à un chemin dans le canyon Noir
de suie et de siècles

je n'aurais pas oublié mon parapluie
prévoyant les pluie de météorites.

J'aurais ma tunique de cérémonie, enchanté,
ceins d'une ceinture et engoguette à moitié,

je vais serrer la main à une baleine !

Elle me parlera peut être de patrie,
de ses instants de grâces,
de voyages.

Martos. L'île des cyprés et des prés bleus souffrés.
Nous y allâmes,
le vague à l'âme.

Martos, accueillit mon regard comme une reine
nue
et félinienne

elle me faisait souffrir de respirations
chroniques
et de pulsations
intrépides jusuq'a faire trembler l'os du cou.

Martos. Je m'en rappelle,
elle a le nom
d'une déesse verte.

Un deux, trois. Un, deux, trois. Ce sont les vagues
qqui bercent les yeux du lecteur
embrangué sur une planche en bois.

Tant de choses. Et si peu de vérité...
A martos, il n'y avait pas un tunnel,
mais mille mes cents,
les uns à la suite des autres.

On pouvait se cacher dans la coque d'une roche. Laquelle roche contenait des pépites.

Nous étions riche... à Martos,
vous ne rêvez pas,
un village au bord de l'océan avec un système à roulettes
et une sphère biologique

condamnée au centre par la carcasse d'une baleine.

Ses os vous disent :

j'aimais la lune.

#25 Vivien

Vivien

    Tlpsien +++

  • En cours de validation
  • PipPipPipPip
  • 1 318 messages

Posté 10 juin 2008 - 01:22

L'autre disait : il faut partir.
Peu importe la direction, il faut partir.

Nous sommes trop libres ! lui répondais-je.

Et l'homme mit un masque et bourra sa pipe, qu'il me tendis :

c'est l'heure, fume ça. Tu vas partir...

Je n'ai vu qu'un champs d'épouvantail,
et une pieuvre immonde et rose !

Il n'y a pas plus intime vérité.

Un marchand de lunettes sur le cratère est
vend des lasers de contrebande,
des mauser ou des canons de 16.

Demandez Pierre. Il vous répondra
d'une voix déformée par l'année lumière
qui nous en sépare tous,
(Il vous posera une énigme en souriant, elle sera :

"Vendez tout ou achetez tout,
mais vivez debout !")

Moi même, je me suis acheté
l'aube, hier.

***

POEME 2

Nous nous mouchions, humainement, les yeux fermés
aux bourgeons naissants,
conscient de notre vitesse,

quand le talus vint d'offrir à nous
et nous tombions
tout à coup

Le réveillé verra une échelle sans fin, ffaites de chaises et de meubles, de casseroles et de sueurs, assemblés par quatre enfants,
dont l'un avide d'argent,

et il pourra monter
jusqu'a la lune...

"Je vais serrer la main à une baleine, sur la lune,
elle vit enfin avec sa famille
et rêve souvent à ses libérateurs,

maintenant nous pouvons enfouir nos noms dans le sable."

#26 claricorne

claricorne

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 9 099 messages

Posté 10 juin 2008 - 11:08

Ils ont envoyé une baleine sur la lune
les enfants
ca y est

tout n'est pas perdu,

son corps repose sur un cratère, un cratère de lune !

Ils l'ont fait, désormais,
nous n'oublierons jamais
le dessin d'une baleine couché sur la lune
dans les accents faux de trompettes mexicaines,
et le soleil qui brûle au fond de l'espace,

c'est comme si quelqu'un avait crié : plus haut. Que ferai-stu
plus haut ?

Que peux bien rêver ton esprit de baleine,
de l'air lunaire et des poèmes
comme celui-ci.

Je ne rêve rien, j'ouvre les yeux, il y a les yeux
du garçon sur terre je m'en souviens du petit d'homme qui verse des larmes
en fins réseaux de stalactiques stalagmites bien agencées dans les cils
il m'avait remercié d'une étrange manière,
me touche le bout du nez et me parle
et me dit de na pas m'en faire
car j'irai vivre sur la lune comme toues les baleines
de ma race,

à ce moment il pleura, car j'étais moi devenu un rêve
devenu réel.

Certains font des opérations.
Certains magnent des fruits avariés.
D'autres mâchent.

Là, une maison de briques rouges. A l'intérieur, principalement, des objets. En diagonal, un cadre tourné. Un couple. De fantômes. Toute. Toute leur vie,
ils avaient le toit à reconstruire.

Là, une maison de briques rouges. Avaient mangés. Avaient visités. S'étaient embrassés.

Le monde est un musée,
renouvelé chaque instant.

La baleine avait cent ans.


J'aime bien ce texte!
Je reviendrai lire les suivants!
Amicalement
Claricorne