Ses cheveux tremblotaient sur son chapeau
Si souvent comme les nattes des roseaux.
Son brun teint, brillait lentement sous l'assaut
Des rais matinaux comme les squames des eaux ;
Et la vue qu'elle me jetait du toit de l'innocence
Finissait moite en l'abîme de sa nonchalance
Comme je n'accrochais qu'au pendoir de ma fronce,
L'intérêt qui portraiturait les tournures de son enfance.
L'épris qui comptait ses pas sur son sentier rocailleux
Epouse d'autres allures sur son long chemin laineux
Et s'offre de beaux atours dès que brille en ses yeux,
L'or qui ne brillait autrefois que sous un ciel bleu.
L'aède qui passait ses nuits sur son oreiller à ronfler,
Ne suppute que la lune et les étoiles, bien éveillé,
Et s'en offre les rebelles images qu'il avait oubliées
De revoir il y a de cela des nuits et des jours effilés.
Ce temps n'en avait que nous deux devant les témoins
Qui voulaient nous surprendre d'un dur baragouin ;
L'amour, quand il tremblotait, n'en avait que mes soins.
Et maintenant, elle veut le réchauffer d'un feu de foins.
farid khenat.