Une nuit
La nuit est ton monde. Légère et imprudente, tu marches le long de nos songes, jouant à l'équilibriste au bord de nos pensées. Riante et insouciante, tu t'amuses au-dessus nos visable efffacé par le sommeil. Mais, moi, cette nuit, je ne dors pas. Je sens la mélodie de tes pas autour de mon visages, l'harmonie de tes sourires. Pour conserver, ce moment jusqu'au plus profond des abîmes je n'ose ouvrir les yeux préférant le souffle de ta présence sur mon front.
Mais mon esprit, vibrant tel une corde de violon, veut te voir, te toucher, t'empoigner. Je me bats contre lui, l'affronte de toutes mes forces, de toutes mes armes. D'infini minutes s'écoulent, toi faisant vivre la symphonie de ta présence, moi affrontant le plus triste de mes ennemis. Je plois lamentablement face à cette stupide force : j'ouvre les yeux et t'observe.
L'orchestre s'arrêtes, tu ne bouges, immobile et belle comme les antiques statues. Si peu de temps... Hélas!
Puis tu t'évapores, je pleure.
Ô frêle enfant ne sois pas effrayé, danse selon le rythme lancinant. Je t'observerai et par ce regard tu respireras, danseras, vivras aussi longtemps que mes yeux seront ouvert. Et pour toi, je les garderai ainsi une éternité entière, ignorant l'univers, me moquant du temps rendant insipide le plus fort des piments.