Une onde, si puissante malgré elle, me parcourt
Qui débusque au continent de mon coeur,
Le frisson de ton retour, celui de l'incontrôlable amour,
Enchaîné aux maillons clairs d'une torride chaleur.
Le muscle de mes sentiments magmatiques tressaille et se serre.
Mon âme houleuse me suprend par son effet sismique secondaire.
Brutalement, elle soulève la montagne de ma vertébrale cordillière,
Démonte la mer de mes émotions épidermiques,
Fait surgir mes îles en pointes tétanisées de plaisir
Et libère en furie, les vents cycloniques,
De mes tempétueux soupirs.
Bien plus tard, je réalise que le divin mal retrouvé est devenu suicidaire.
La débâcle est déjà l'humeur d'une pléthore de mes parasites.
la planète "Mort inattendue", va bientôt sans doute, les prendre pour satellites.
A l'évidence, vite je m'éprends, très vite je méprends !
Hélas aujourd'hui quand de nouveau, en surface je me trouble,
La tectonique de mon être en fait rondement le double !
Bien sûr, je sauve temporairement ce que tu connais de l'apparent.
Cependant quels dommages ; irréparables dommages !
D'assurer une telle passion, je n'ai plus l'âge.
Ma fleur bleue se fane bien qu'encore elle se pâme.
Suis-je convaincue de demeurer maîtresse femme,
Quand l'aigreur de la vieillesse devient ma principale hormone ?
Quand mon ciel d'espérance se déchire tant s'épanche ma fatigue d'ozone ?!
Je me phosphate comme je m'engraisse !
Je n'ai même plus de véritable Olympe à ma Grèce !
Ô mon bouillant flirt de toujours , Hélios mon télépathique amant,
A ton blond message, je m'interdis un réciproque élan.
Faucon solaire, astre commandeur des photons voyageurs,
Je n'endure plus tes incorrigibles excédents d'ardeur,
Je ne supporte plus ni tes feulements lumineux,
Ni à mon col d'équateur, la griffe de tes doigts de feu.
Les effets de tes serres me balafrent d'adieux :
Adieu au peuple globuleux qui avive mon sang d'océan,
Adieu aux viles créatures pourtant nécessaires à la prospérité de mes champs.
Tu vas devoir me laisser prendre un recul salutaire.
C'en est presque drôle : salut Terre : que pourrais-tu dire de mieux !
Désormais, je m'éclipse, je vais taire l'influence cordiale des éruptions qui m'atterrent.
Je te laisse à contrecoeur, la garde pleine
De la Lune que tu m'avais décrochée au miel de tes journées.
De mes eaux amoindries, à l'équinoxe de la marée,
Je vous enverrais affectueusement un peu de ma peine.
En votre souvenir un sillon quotidien le long de mes filons, le long de mes veines,
Je tracerais, pour chacune de mes tournées de plus en plus lointaines.
Ce sera la scarification de ma tristesse,
Le tatouage indélébile de notre rémanente tendresse !
A la croisée de nos chemins universellement vieux
Je signe une dernière fois : ta petite boule bleue,
Quoi qu'il arrive, qui adorera éternellement son gros Râ !
Modifié par chevalier dupin, 14 septembre 2008 - 07:12 .