
Poèmes
#1
Posté 18 avril 2007 - 06:29
J'y vide une bouteille de vin et je cherche une autre porte dans cette immense couloir, certain que l'une des portes ouvre sur le salut.
Hmprf je suis trop jeune pour penser au salut, j'ai à peine vécu. Je peux juste deviner un peu plus flou que le plus vieux: le salut c'est probablement (probablement, quel mot terrifiant!) la transmission de ma chair, ou, enfin, de son don (De ma chair à la chair de mon amour? Oui, je ne veux rien reconnaître qui soit tout à fait constant). Je sonne décalé: pourquoi je pense au salut? Ce n'est pas vraiment ce que je cherche, ce n'est pas pour ça que j'écris: je ne sais pas pourquoi j'écris! Mais je ne sais surtout pas ce que j'écris. Je ne sais pas rien, je ne comprends rien. Les mots me moquent. Je ne sais pas assez? Pas assez pour ne pas comprendre ce que j'écris? Mais si. Je me comprends, un peu. Et si je cherchais à me comprendre? Et pourquoi, pour le salut? "Connais-toi toi-même". Mais pourquoi? Tout est possible! C'est pour cela que c'est bien impossible de se connaître soi-même. Ou bien je ne me pose pas les bonnes questions, ou bien je ne sais pas répondre, ou bien je ne sais pas parler. Ce qui ne m'empêche pas de subir sans arrêt les charges du savoir; la tourmente de la question (n'importe laquelle). On peut dire que j'écris pour ne pas m'ennuyer et que j'écris par amour du mouvement (la question serait le point 0 du mouvement, et ce texte témoigne de la présence de la question). Mais, en fait, mes mouvements sont si répétitifs qu'ils en deviennent ennuyant; une sorte de culbuto. Enfin, ca dépend. Il faut que je dise qu'écrire pour ne pas s'ennuyer, c'est laid et ca me semble faux; ne me dites pas que l'existence (ah enfin, on y arrive!) c'est le vide qui se comble qui se vide qui se comble... Ha ça non! je ne veux pas être un cycle, je préfère être un culbuto qui apprend à se déplacer. En se répétant. Et qui marche là où il veut; sans s'arrêter dans l'infini de l'espace (car l'espace que la nature à donné à l'homme est infini). C'est une affaire de croyances, entre l'ennui et la question, il y a et il peut se placer tout et rien. Enfin bon, je parlais d'infini et à propos de l'infini; je ne veux pas mourrir, non! Je veux être porté par les sons; parce que je vois l'univers comme une musique qui ne s'arrête jamais! C'est là ou le diable et moi nous différons; je vois l'univers comme la linéarité de l'histoire du signe, de sa naissance perpétuelle et enrichissante, de sa permanente création. L'univers me mange comme je le mange, chacun de mes signes décide de son histoire, chacun de ses sons décide de mon aventure; moi, l'animal alchimiste je danse et je joue son harmonie!
***
L'homme c'est la musique de Dieu? Où Dieu est-il la musique de l'homme?
***
Il faut que j'écrive, sinon je me crois et je deviens certain. Et devenir certain, c'est devenir fou. Différentes portes, donc.
***
La grammaire et la syntaxe, finalement, sont des merveilles. Finalement? Je ne sais pas pour ce mot. Ce n'est parce que ce sont des merveilles qu'on ne peut pas se moquer.
***
Encore une fois, nous possédons les dons de Dieu, descriptibles. Mamniféres alchimistes (alchimiques?), nous saisssssisssons les signes, et les signes se saisssssisssent de notre corps.
#2
Posté 18 avril 2007 - 06:32
sil vous plait bien sur.
en fait oui il y a plein de vides et le style n'est pas tres bon. Mais je nai pas encore lhabitude des long textes. je verrais
c nul!
#3
Posté 18 avril 2007 - 08:31
Bon, c'est pas le tout, maintenant, essayer de dire pourquoi.
Parce qu'il m'a semblé comme une ébauche. Et une ébauche c'est de l'ordre de l'inachevé, donc de l'infini...
Parce qu'il commence comme un rêve.
Cette porte mystérieuse derrière laquelle tu nous entraîne nous capte véritablement. on est piégé, comme une source est captée:
Qu'est ce que le salut ? pourquoi j'écris ? est ce que je comprends les mots.
"Les mots me moquent", écrit-tu: cela suppose que les mots ont une vie propre, et qu'ils sont suffisamment indépendants de toi, ils viennent ou se dérobent et parfois montrent un double visage... L'important semble juste de les approcher, comme on approche doucement des animaux sauvages, avec précautions...
Et ça se poursuit dans une suite d'interrogations , de recherches qui nous amène sur l'infini.
Et aussi sur une réflexion qui me plaît beaucoup: l'univers en perpétuelle création, réciproquement entre nous et lui, cette image d'un avalement réciproque.
Les vides sont des espaces de réflexion. il ne faut pas non plus tout donner au lecteur. Ça doit être progressif, l'amener doucement où tu veux l'emmener, donc les vides ne sont pas un défaut, à mon sens.
J'aime beaucoup aussi les aphorismes.
Ils me font furieusement penser aux romantiques allemands...
Tes interrogations me paraissent vraiment romantiques. Ne te méprend pas , j'ai pas dit au sens rosebonbongnangnanpetitszoiseauxpetitscoeurs que l'on donne généralement de manière totalement erronée à ce terme.
le romantisme allemand de la première heure une révolte existentielle, une recherche essentielle, au péril de sa vie, pour trouver la "clef" du monde dans la nuit, le rêve, les profondeurs, voire même la mort...
le seul Français qui s'en rapproche un peu c'est Nerval. Puis un peu Aloysius Bertrand...
Marie Shelley était aussi un auteur totalement romantique.
Le dernier aphorisme, sur les signes... là on croirait lire du Novalis...
"le chemin mystérieux mène vers l'intérieur"
... je ressens dans tes textes une descente dans cet "intérieur" mystérieux...
A mon tour j'aimerais bien savoir ce que penses de mes réflexions.
Artemisia
PS: M.... pour ton exam d'archeo.
#4
Posté 18 avril 2007 - 10:27
J'ouvre une porte qui ouvre on ne sait où; vers une piéce pleine de ténébres; l'on ne discerne rien et je ne vois pas si c'est vraiment une piéce ou quelque chose d'inconnu, quelque chose de si inconnu que cette porte s'ouvre peut-être sur le néant, et je peux seulement la décrire en la décrivant comme une dimension que l'on ne peut pas décrire.
J'y vide une bouteille de vin et je cherche une autre porte dans cette immense couloir, certain que l'une des portes ouvre sur le salut.
Hmprf je suis trop jeune pour penser au salut, j'ai à peine vécu. Je peux juste deviner un peu plus flou que le plus vieux: le salut c'est probablement (probablement, quel mot terrifiant!) la transmission de ma chair, ou, enfin, de son don (De ma chair à la chair de mon amour? Oui, je ne veux rien reconnaître qui soit tout à fait constant). Je sonne décalé: pourquoi je pense au salut? Ce n'est pas vraiment ce que je cherche, ce n'est pas pour ça que j'écris: je ne sais pas pourquoi j'écris! Mais je ne sais surtout pas ce que j'écris. Je ne sais pas rien, je ne comprends rien. Les mots me moquent. Je ne sais pas assez? Pas assez pour ne pas comprendre ce que j'écris? Mais si. Je me comprends, un peu. Et si je cherchais à me comprendre? Et pourquoi, pour le salut? "Connais-toi toi-même". Mais pourquoi? Tout est possible! C'est pour cela que c'est bien impossible de se connaître soi-même. Ou bien je ne me pose pas les bonnes questions, ou bien je ne sais pas répondre, ou bien je ne sais pas parler. Ce qui ne m'empêche pas de subir sans arrêt les charges du savoir; la tourmente de la question (n'importe laquelle). On peut dire que j'écris pour ne pas m'ennuyer et que j'écris par amour du mouvement (la question serait le point 0 du mouvement, et ce texte témoigne de la présence de la question). Mais, en fait, mes mouvements sont si répétitifs qu'ils en deviennent ennuyant; une sorte de culbuto. Enfin, ca dépend. Il faut que je dise qu'écrire pour ne pas s'ennuyer, c'est laid et ca me semble faux; ne me dites pas que l'existence (ah enfin, on y arrive!) c'est le vide qui se comble qui se vide qui se comble... Ha ça non! je ne veux pas être un cycle, je préfère être un culbuto qui apprend à se déplacer. En se répétant. Et qui marche là où il veut; sans s'arrêter dans l'infini de l'espace (car l'espace que la nature à donné à l'homme est infini). C'est une affaire de croyances, entre l'ennui et la question, il y a et il peut se placer tout et rien. Enfin bon, je parlais d'infini et à propos de l'infini; je ne veux pas mourrir, non! Je veux être porté par les sons; parce que je vois l'univers comme une musique qui ne s'arrête jamais! C'est là ou le diable et moi nous différons; je vois l'univers comme la linéarité de l'histoire du signe, de sa naissance perpétuelle et enrichissante, de sa permanente création. L'univers me mange comme je le mange, chacun de mes signes décide de son histoire, chacun de ses sons décide de mon aventure; moi, l'animal alchimiste je danse et je joue son harmonie!
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L'homme c'est la musique de Dieu? Où Dieu est-il la musique de l'homme?
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Il faut que j'écrive, sinon je me crois et je deviens certain. Et devenir certain, c'est devenir fou. Différentes portes, donc.
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La grammaire et la syntaxe, finalement, sont des merveilles. Finalement? Je ne sais pas pour ce mot. Ce n'est parce que ce sont des merveilles qu'on ne peut pas se moquer.
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Encore une fois, nous possédons les dons de Dieu, descriptibles. Mamniféres alchimistes (alchimiques?), nous saisssssisssons les signes, et les signes se saisssssisssent de notre corps.
Baptiste,
Je suis dans un trip en ce moment, hein, j'en ai déjà parlé sur le texte de socque. Mais puisque tu relies musique, existence et écriture... ton texte me fait penser aux variations Golberg. J'ai des choses à dire sur ton texte mais ne suis pas dans le contexte approprié. Ce soir, sans doute.
Déjà : il a du souffle, du rythme. Le questionnement trifouillé torturé n'est pas pesant, il est justement actif et mouvementé. Mais j'aurais des questions à te poser sur la forme, sur cerains morceaux qui me semblent de trop ou qui lestent le texte.
Jaguar.
#5
Posté 18 avril 2007 - 06:10
***
"Connais- toi toi même,
Deviens qui tu es,
Fais ce que toi seul peut faire,
Deviens sans cesse celui que tu es,
Sois le maître et le sculpteur de toi-même" F. NIETZSCHE
Oui, comme Artémisia, je ressens les tourments du poète romantique allemand qui secoue furieusement tes écrits jeune ami ! mais comme j'aime cela....
Alors continue de vivre dans la logique éveillée du rêve et poursuis ton chemin....
à la recherche de toi-même.
Sincèrement votre,