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#1
Posté 06 juin 2008 - 03:30
rien. Les brumes font des kilomètres de ceinture.
Le corps apparaît, c'est d'abord la forme d'un buisson,
l'ombre d'une ombre, rien du tout, encore ! ce corps
dégage des chairs de lumière,
des fous s'accrochent aux premières omoplates,
en dessous du cou, au point de latitude 40,
des fous n'osent pas même déposer une gerbe de fleurs,
il ne faut rien gâcher. L'ordre est passé. Il ne faut rien gâcher,
le corps est né.
Maintenant je parlerais plutôt de buisson ardent,
des camions ont emporté le brouillard qui semble avoir duré depuis la naissance, ils portent une cargaison et s'oublient sur une route, et deviendront d'autres chiens à hurler, à qui on jettera des pierres, u mauvais terreau, des saletés.
Le regard commence,
le regard naît de la naissance du corps,
dans la naissance du corps,
et brûle de buisson ardent,
tous deux grandissent ensemble ! La flamme et la flamme.
Mais le corps lui n'a pas d'oeil. N'a pas déjà l'oeil pour donner un corps à l'oeil qui le regarde.
Alors l'oeil qui le regarde fait en sorte de
découvrir
un oeil dans le corps, qu'il puisse
le regarder, et le regarder, et lui donner la vie.
Il brûlera lui aussi,
un jour soudain il dit à l'autre JE BRULE,
ET CELA GRACE A TOI,
JE PEUX TE VOIR, MON CORPS N'EST PLUS SEUL,
LES OBJETS DEVIENNENT DESIRS, AMOUR, PAROLE,
ET TOI, TU ES BIEN SEUL,
OU EST TON CORPS ? QUE JE TE LE DONNE.
Alors les yeux se cherchent
se brûlent
et le regard-qui-a-un-corps profite
de son atout
pour tromper la vigilance du regard-esseulé-comme-un-os
par inadvertance,
une glissade négligée et hop,
il trouve qu'au fond traîne une couleur
que personne n'a jamais vue, jamais,
puisque cette couleur brûle anormalement et c'est un corps,
il naît de l'oeil-esseulé-comme-un-os et se propage
en spirale de flammes
et l'oeil-esseulé-comme-un-os tremble un isntant
de se savoir
dédoublé en corps, lui qui avait oublié qu'il existait
avec un corps
c'est comme si il découvrait avoir son corps
par le regard-qui-a-un-corps de l'autre
et par la même occasion
c'est le partage du désir, de ce désir qu'il a fait naître,
et qui se repercute maintenant, totalement débridé et follement,
et tous deux
brûlent, loins des ombres
il n'y a ni un ni 2 ni 4 ni 10
buissons ardents qui éclatent dans la salle rétrécie à une ligne d'horizon
où les autres s'éloignent et nous laissent ensemble,
mais tout un bouquet sans fin
#2
Posté 06 juin 2008 - 12:32
#3
Posté 06 juin 2008 - 01:48
#4
Posté 06 juin 2008 - 04:09
#5
Posté 06 juin 2008 - 05:50
mais il me semble que la suite est plus confuse...
Je te lis toujours, il y a tant de richesses.
Amicalement
Claricorne
#6
Posté 06 juin 2008 - 06:05
#7
Posté 06 juin 2008 - 06:24
La scène : c'est moi, par mes yeux, qui découvre la beauté d'un corps, dans une salle. Puis je découvre les yeux qui prolongent le corps que je regarde, et cela donne de la vie, de la présence, à l'autre, à son corps. Et l'autre alors maintenant qu'il a pris vie dans sa beauté, surprend mon regard, l'affronte, et là découvre mon corps aussi, plus seulement les yeux qui ont donné vie à sa beauté. La boucle est bouclé ! Tous deux sont des buissons ardents maintenant. C'est comme ça le désir je crois.
Je crois aussi!
Amicalement
Claricorne