
L'instinct de destruction
#1
Posté 06 juin 2008 - 12:24
Cela peut sembler absurde, bizarre, incompréhensible. Je ne me suis proche de personne comme de cet homme détruit. D'ailleurs, j'ai fait de la basse électrique mon instrument de prédilection.
Et ce qui a suivi, en particulier une plongée dans l'univers du dodécaphonisme, soit de la corde la plus tendue de la musique savante, ne change rien à ce difficile héritage. Rien ne sert d'être mû par le désir de création si l'on n'a pas éprouvé de façon intime et irréversible l'instinct qui en est l'opposé et le socle - l'instinct de destruction.
/.../
Ce n'est pas tout à fait l'instinct de mort que pensait Freud et pourtant, ça y ressemble bien. Il faut tout annuler. Concevoir la vanité de tous les projets initiés. Détruire pour reconstruire, etc. Le processus n'a d'autre fin que sa propre nécessité.
Vous demandez un résultat ? Ce qui couve aujourd'hui ne laissera guère de place à quelque chose comme un "résultat". Aujourd'hui, vous le savez bien ce que c'est que le "résultat" attendu. C'est l'émotion ! La grande coquine ! Mais voilà (pour autant).
La fulgurante traversée de Sid Vicious ne donne pas de leçon. N'est qu'une charge d'intensité à l'état brut, quasi brut. Il faudrait démêler les enjeux commerciaux de l'expérience, mais l'expérience elle a cramé. Alors, quoi ?
Rien, bien entendu...
Rien,
rien que pour le plaisir.
#2
Posté 06 juin 2008 - 12:48
Pierre Vivien a raison : je n'ai pu poursuivre mon existence entre les années 1985 et 1986 qu'avec l'appui de Sid Vicious.
Cela peut sembler absurde, bizarre, incompréhensible. Je ne me suis proche de personne comme de cet homme détruit. D'ailleurs, j'ai fait de la basse électrique mon instrument de prédilection.
Et ce qui a suivi, en particulier une plongée dans l'univers du dodécaphonisme, soit de la corde la plus tendue de la musique savante, ne change rien à ce difficile héritage. Rien ne sert d'être mû par le désir de création si l'on n'a pas éprouvé de façon intime et irréversible l'instinct qui en est l'opposé et le socle - l'instinct de destruction.
/.../
Ce n'est pas tout à fait l'instinct de mort que pensait Freud et pourtant, ça y ressemble bien. Il faut tout annuler. Concevoir la vanité de tous les projets initiés. Détruire pour reconstruire, etc. Le processus n'a d'autre fin que sa propre nécessité.
Vous demandez un résultat ? Ce qui couve aujourd'hui ne laissera guère de place à quelque chose comme un "résultat". Aujourd'hui, vous le savez bien ce que c'est que le "résultat" attendu. C'est l'émotion ! La grande coquine ! Mais voilà (pour autant).
La fulgurante traversée de Sid Vicious ne donne pas de leçon. N'est qu'une charge d'intensité à l'état brut, quasi brut. Il faudrait démêler les enjeux commerciaux de l'expérience, mais l'expérience elle a cramé. Alors, quoi ?
Rien, bien entendu...
Rien,
rien que pour le plaisir.
Rien, bien entendu...
Rien,
rien que pour le plaisir.
Bien entendu
#3
Posté 06 juin 2008 - 01:56
#5
Posté 06 juin 2008 - 09:17
#6
Posté 11 juin 2008 - 02:10
C'est un raccord celanien
- avec toute la distance qui se mérite
Agathe.
C'est un raccord, comme tu le sais si bien faire. Une prostitution éphémère, dont de très joyaux se réjouissent... K... n'est qu'une très grosse merde, bon courage !
#7
Posté 11 juin 2008 - 10:41
merci ds, c'très gentil
#8
Posté 11 juin 2008 - 11:48
au temps p'r moi...
#9
Posté 11 juin 2008 - 12:30
#10
Posté 11 juin 2008 - 12:39
K... n'est qu'une très grosse merde
Vous chiez souvent dans le salon de vos hôtes, quand on vous invite ?
c'dingue c'me les modos d'ce salon sont portés sur l'caca.
ceci dit, on savait à quoi s'en tenir
#11
Posté 11 juin 2008 - 12:52
la rougeure des matinaux
rené char
#13
Posté 11 juin 2008 - 01:07
#14
Posté 11 juin 2008 - 01:15
#15
Posté 11 juin 2008 - 02:06
Donc
"Enfin, si tu detruis, que ce soit avec des outils nuptiaux."
Rougeur des matinaux
René Char
merci pour la correction
#16
Posté 11 juin 2008 - 04:20
#17
Posté 11 juin 2008 - 04:43
ah oui, vraiment, mea culpa.
#19
Posté 11 juin 2008 - 05:30