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Sous la terre et sur la terre.


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#1 potem

potem

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Posté 07 juin 2008 - 04:00

Sous la Terre.

[…]Mes premiers temps ici je soupconnais et reconnaissais Sa présence dans chaque coin de la cellule. Et lorsque de l’odorat je percevais un rayon de Sa lumière je me mettais à le lêcher, comme le chien lêche la main du maître. Mais peu à peu les traits de Sa lumière se firent moins forts et arriva le temps où il n’y eut presque plus de cette eau à boire et beaucoup de folie à vivre. C‘est ce jour ci sous cette île que le poéte du sang m’adressa pour la première fois la parole[…]
[…]Je suis pressé alors notes avec comme titre ‘Le viol de l’esprit’ : deux baleine agrafeuse, un dauphin agrafeur et un piranha édenté se poursuivent en cercle. L’esclave dans la maison n‘est pas heureux mais est bien traité, selon son statut. L’esclave des champs est fouetté et maltraité, selon son statut. Un loup est à ma table, je répéte: un loup dîne à ma table. Nous sommes tous des madames Bavory et dans ma quête du mal qui m‘amène parmi vous j‘ai dut devenir homosexuel, comme un personnage de Burroughs. J‘ai une certaine fascination pour les homosexuels. D’abord parce que j‘en ai rencontré beaucoup, ensuite parce que ce sont des pervers. Sentez-vous dans cette pièce ce vieux pédé, et son odeur d’urine, qui vous toise ? D’effroi et de dégoût, je me mettais à penser à l’accouplement de l‘éléphant et de la giraffe. Dégueulasse masse de chair qui va en s’emboîtant. Cela ne suffisait pas à taire ses horrible imaginations. Le pédé vous demande de ranger un dossier et ensuite demande un baiser. J’ai tué, tué. Et que penser de l’adolescent qui se masturbe au visage des ondes cathodiques ? Il ne peut plus s‘arrêter, l’instant de vide le demande, alors il se vide douze fois sans jamais cesser de tirer et de tirer. Il transpire et sent la sueur, son visage est livide, son plaisir n‘est qu‘un malaise, alors il se lève et brise l‘écran. Ainsi tous les hommes ne sont pas devenus aussi lisse que leurs images de même qu’il est vrai que plus les dieux de la raison jouent, plus les secrets de la folie se font forts et puissant. Si ta main droite te gêne, coupe-la et n‘oublie pas que tu es capable de couper ta main gauche, si elle te cause des troubles.[…]
[…]Avec mes compagnons nous tenions ce genre de discours : ‘C’est toujours l’idiot qui gagne, je ne veux pas dire le plus bête, mais le plus idiot. On est désarmé face à l’idiot : il entend, il voit, mais il ne comprend rien. Alors on le laisse passer car on n’en peut plus d’essayer de le raisonner. Il est comme fou et on se dit qu’à la fin il vaudra autant qu‘un caillou. Pourtant c’est l‘un des plus lourds, sur la balance. Et comme à chaque partie nous sommes à nouveau dupe, à chaque partie nous perdons. Mais si un jour ceux dessus la terre s’arrêtent d’attendre, notre cause sera gagnée. Vois déja toutes leurs erreurs, nous en faisons des raisins que nous jettons un à un à nos serpents domestiques. Un jour nous aussi boirons et mangerons à notre faim, nous qui secouons la terre vainement, de coups juste bons à décoller la poussière de leur semelles.’[…]

Sur Terre.

[…] Il y a avait un tunnel, un escalier, qui nous permettait d’aller jusqu’à la surface. Voilà le récit de la première visite des démons soutterains faite aux hommes, faite par un de mes camarades, pas celui que vous croyez, pas l‘ange déchu. Nous n’avons rien d’empereur et d’angélique, nous natifs de sa cuisse la plus sombre. Bref, une fois arrivé en haut mon camarade se mît à attaquer le premier passant : ‘Pardon, humain, ai-je fini de dévorer ton bras ? Et regarde dans mes yeux, y vois-tu de la haine ? Dans les tiens je n‘y vois que le silence infini commun à ta race. Tu devrais m’admirer de voir ce silence en toi et de te le dire, mais tu te vantes de voir dans mes yeux ce que je viens de te découvrir et tu cours le crier à tes frères. Suis-je venu donner vérité aux mortels ? Suis-je venu travailler pour Celui que je hais ? Je vais te dévorer les jambes, te pulvériser les troncs qui te rendent mobiles, afin que tu n‘ailles pas dire au miracle.’ Et ayant accompli l‘action il répandit de la neige qui glaca le sol de cette région si bien que désormais en sortant du tunnel il faut parcourir milles lieu avant de retrouver des hommes. Mais les hommes ne comprirent pas la leçon, ainsi sommes-nous toujours sous Terre.[…]

Sous la Terre.

[…]Le poéte du sang prenait parfois part à nos discussions, et alors tous se taisaient. ‘Tant qu’il y aura des morts il y aura des hommes pour conduire les corbillards. La mort a moins de force que l’homme car l’homme sait la séduire et la repousser. La mort n’a aucune volonté, et il n’en est pas pareil pour l’homme dans lequel chaque acte est acte de volonté. Je ne discute pas ici de bois mort mais de bois vert et ma parole n‘est pas vaine. L‘enfant qui ne sait pas qu’il respire, respire. Celui qui nie qu‘il y a conscience et inconscience est anathéme. Ainsi en est-il aussi de celui qui nie la conscience morale et les actions de bien. Dans ce qui existe d‘inconscience nous voyons la sauvegarde de la conscience, ou bien nous voyons une terre en friche pour y faire pousser la morale. Il n‘y a de terre morale seulement où il n’y a qu’actions de bien. Voilà pourquoi Il ne chuchotte sa présence qu‘aux démons et aux saints.' Et nous les démons, nous rions tous, et seuls les domestiques du poéte du sang gardaient sérieuses mines, mais je sais de source sure qu'ils étaient payés pour cela. A dire vrai, nous démons, nous nous foutions bien que chose soit vraie ou fausse, bonne ou mauvaise, et les leçons des ivrognes nous endormaient, si bien qu'un jour de pluie nous décidâmes de rotir le poéte du sang. Mais il courut vite, à dos d'âne, et aucun de nous ne put le rattraper.[…]

Sur la terre

[...] Face trempée de merde et Trou du cul, les deux généraux que Satan nous avait donné, donnèrent l'ordre de faire la guerre. La guerre rapporte du butin; des femmes et du bétail et nous en avions besoin pour manger et reproduire, car nos résérves s'épuisaient et Satan veux grande descendance. Nous partîmes le jour même et nous traversâmes la grande plaine glacée à la recherche des humains et de leurs produits fermiers. Nous arrivimes devant une ville, que nous asségiames. Nos ingénieurs construisirent tours, catapultes, balistes et nous prîmes la ville en dix jours de temps. Nous massacrâmes l'entière population, moi-même je tua trente-cinq enfants et hommes, et viola cinq humaines, ce qui m'assura cinq enfants. Lorsque j'agissais durant le temps de la prise de ville, j'eu l'impression d'avoir déjà agi de cette façon une fois déjà, ce qui me donna l'impression d'agir ainsi deux fois de cette façon, et je crut que Dieu me punissait en rendant ma vie contrôlée et prévue. Notre esprit est fait qu'il peut-être lucide de temps en temps.[...]