Il y a des impasses sur les côtés de la rue, et dans chacune une prostituée attend d'éventuels clients. Il y a une noire avec de gros seins qui prient aux voitures de s'arrêter mais aucune ne s'arrête, je l'ai vu tout excité et à moitié ivre, j'aurais pu m'arrêter moi et dilapider tout mon argent; certains sont bien en train de boire du champagne dans des carrés vip de vip riches aimant boire du champagne et être riche, surtout. Moi j'ai continué pour ne pas regretter demain, cependant cette prostituée (je dis prostituée et non pute maintenant , c'est ma forme de respect aujourd'hui, demain ce sera pute, tant que le respect est sincère, ses formes peuvent bien évoluer, je n'ai jamais mesuré le respect à une certaine forme, mais bien plutot à une volonté, et on a même pu me démontrer le plus grand respect en riant de moi ou en usant d'un vulgarité dosée) m'attire encore, ses seins semblent avoir deux bouches et m'appeler par mon prénom, ils me communiquent même des images obscènes de scènes possibles. Les rues et les ruelles s'endorment à deux heures. Il y a de moins en moins de monde. La nuit m'avertit que je serais effectivement un jour dans un village de cent habitants, seul, dans un champs. Il y aura aussi une femme, errant sur la route de campagne. Elle aussi sera prostituée. Du moins sera-t-elle prostituée en me rencontrant. Voudra -t-elle vendre son corps. C'est ainsi : vendre son corps par abandon, par confiance. Pourquoi suis-je tant fasciné par les prostituées ? Elle ne font pourtant que vendre leur corps, et soulager nombre d'hommes, et avoir des problèmes de violence ou de proxénéte. Mais je leur voue un respect qui me dépasse. Je les aimes, comme elles me font brûler, on dirait une cigarette à sa genèse.
***
Tu rentres dans ma voiture,
et je t'aspire.
Tu ressortiras différent,
avec des traits neutres et immensément abbatu,
tu seras un peu tué, tu reccomenceras
à sentir l'air sur ta peau,
tout ira bien,
tu sortiras de ma voiture et je t'oublierais,
tu oublieras,
tu n'auras qu'Ã retenir un souvenir et un visage
qui ne veulent plus rien dire.
Fichu fou,
tu ne retiens rien, ce n'est pas la peine,
d'en vouloir faire un événement,
car demain au réveil tu auras la tête vide,
et seuls des isntants te rempliront
comme un bocal de poissons exotiques
avec de la poudre de rubis, d'ocre et d'or.
Je ne t'envie pas, oublie-moi.
Tu sors de la voiture
les traits neutres
et tirés.
que vois-tu ? je n'aimerais pas avoir ton oeil,
j'aurais peur de ne rien voir d'avant,
ni d'après,
et de me perdre dans les filets de l'instant.

Les prostituées
Débuté par Vivien, juin 08 2008 02:36
2 réponses à ce sujet
#1
Posté 08 juin 2008 - 02:36
#2
Posté 08 juin 2008 - 06:17
Tu rentres dans ma voiture,
et je t'aspire.
Tu ressortiras différent,
avec des traits neutres et immensément abbatu,
tu seras un peu tué, tu recommenceras
à sentir l'air sur ta peau,
tout ira bien,
tu sortiras de ma voiture et je t'oublierai,
tu oublieras,
tu n'auras qu'Ã retenir un souvenir et un visage
qui ne veulent plus rien dire.
Fichu fou,
tu ne retiens rien, ce n'est pas la peine,
d'en vouloir faire un événement,
car demain au réveil tu auras la tête vide,
et seuls des instants te rempliront
comme un bocal de poissons exotiques
avec de la poudre de rubis, d'ocre et d'or.
Je ne t'envie pas, oublie-moi.
Tu sors de la voiture
les traits neutres
et tirés.
que vois-tu ? je n'aimerais pas avoir ton oeil,
j'aurais peur de ne rien voir d'avant,
ni d'après,
et de me perdre dans les filets de l'instant.
Il y a de l'éternité dans l'instant fugace...
Amicalement
Claricorne
et je t'aspire.
Tu ressortiras différent,
avec des traits neutres et immensément abbatu,
tu seras un peu tué, tu recommenceras
à sentir l'air sur ta peau,
tout ira bien,
tu sortiras de ma voiture et je t'oublierai,
tu oublieras,
tu n'auras qu'Ã retenir un souvenir et un visage
qui ne veulent plus rien dire.
Fichu fou,
tu ne retiens rien, ce n'est pas la peine,
d'en vouloir faire un événement,
car demain au réveil tu auras la tête vide,
et seuls des instants te rempliront
comme un bocal de poissons exotiques
avec de la poudre de rubis, d'ocre et d'or.
Je ne t'envie pas, oublie-moi.
Tu sors de la voiture
les traits neutres
et tirés.
que vois-tu ? je n'aimerais pas avoir ton oeil,
j'aurais peur de ne rien voir d'avant,
ni d'après,
et de me perdre dans les filets de l'instant.
Il y a de l'éternité dans l'instant fugace...
Amicalement
Claricorne