un savant nuage me lit Homère
en confortant l'incertain son ombre rapproche les plus vagues de mes temps perdus
les secondes semblent neigeuses
il fait d'ailleurs plus froid sur les sentiers de l'enfance chaque fois qu'un oeil dévore les astres ou que s'inclinent magiquement les trop-pleins de lumière
c'est ainsi qu'émergent mes gréements
au ciel dénudé
à son tour
une ronde d'arcanes millénaires se repent
la lune cachée cause de grandeur humaine et l'orage rêvé demeure impénitent
je peins alors sous le parapluie d'Alice
mon mauvais sang
hors-Wonderland
j'aperçois toutes compositions
comme elles s'égarent
je me hisse
ma palette contre l'horizon
le ciel dans mon froc
on ne badine pas avec les couleurs
je trébuche sur un cil
des bornes louables
en temps d'accords
parmi les billets en fleurs
il faut cueillir des paumes
en honnêtes façons
sur le désir
et la vitre douloureuse
tout mon art éperonné
au point d'air
la frime se dessine
vitale
encore oblique
comme un cercle fébrile
un oeil d'orpheline
à l'abord du coeur
il y aura toujours cette angoisse au repos dans les replis de chairs miraculeuses

Fugue Homerique
Débuté par ornithorynque, avril 18 2007 08:16
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