Bruines
Les fureurs se sont tues
Les bruits se sont éteints
Le vide m'étreint
Tes rires résonnent ailleurs
Tes yeux étincellent pour d'autres
Le vide m'étreint
Le désir de tes caresses me brûle,
J'erre dans leurs ruines,
Perdu dans des bruines
Où la tristesse dicte sa férule.
Les bruits se sont éteints
Lézardé comme une vieille masure,
Coquille rompue d'usure,
La joie de nos amoures s'étiole et se fane
Pour se dissoudre sans laisser de mânes.
Les vieux démons ont pris leur dû

Bruines
#1
Posté 12 juin 2008 - 09:07
#2
Invité_Apocope_*
Posté 12 juin 2008 - 09:24

#3
Posté 12 juin 2008 - 11:56
Tes rires résonnent ailleurs
Tes yeux étincellent pour d'autres
beau.
ça résonne...
ça résonne...
mais ça raisonne...
#4
Posté 12 juin 2008 - 04:25
je ne trouves que cette citation pour te commenter !
"J'ai appris ça en écoutant le gros [Bach] :
le bonheur c'est la joie que deux notes ont à rebondir l'une contre l'autre.
Le malheur c'est quand ça sonne faux, parce que votre note et celle de l'autre ne s'accordent pas.
La séparation la plus grave entre les gens, elle est là , nulle part ailleurs : dans les rythmes".
Christian Bobin
#5
Posté 12 juin 2008 - 04:28
Nul n'apprend où se perdra le regard d'un seul amour....
Emouvant et fort,
Canelle
#6
Posté 12 juin 2008 - 08:12
Bruines
Les fureurs se sont tues
Les bruits se sont éteints
Le vide m'étreint
Tes rires résonnent ailleurs
Tes yeux étincellent pour d'autres
Le vide m'étreint
Le désir de tes caresses me brûle,
J'erre dans leurs ruines,
Perdu dans des bruines
Où la tristesse dicte sa férule.
Les bruits se sont éteints
Lézardé comme une vieille masure,
Coquille rompue d'usure,
La joie de nos amoures s'étiole et se fane
Pour se dissoudre sans laisser de mânes.
Les vieux démons ont pris leur dû
Très triste ...
S'il existe une guerre noble ce serait celle pour sauver l'amour qui s'éparpille ...
#7
Posté 12 juin 2008 - 09:16
Apocope, je ne sais pas vraiment interpétrer ton smiley.
Paname, je sais bien que tu aimes les jeux de mots. Je ne sais pas si tu as fait celui-là simplement par esprit ludique ou si au contraire il renferme la critique, au demeurant recevable puisque tu exprimerais une réserve sur le texte, que tu trouves ce poème trop proche d'un raisonnement... Et quoi de moins poétique que la raison raisonnant...
#8
Invité_Apocope_*
Posté 13 juin 2008 - 07:08
Merci pour vos réactions. Pour Apocope et Paname, j'ai quelque question.
Apocope, je ne sais pas vraiment interpétrer ton smiley.
Paname, je sais bien que tu aimes les jeux de mots. Je ne sais pas si tu as fait celui-là simplement par esprit ludique ou si au contraire il renferme la critique, au demeurant recevable puisque tu exprimerais une réserve sur le texte, que tu trouves ce poème trop proche d'un raisonnement... Et quoi de moins poétique que la raison raisonnant...
Ma théorie est la suivante:
Quand je lis un poème par ici, soit il m'indiffère et je ne poste pas, soit il résonne et j'exprime cette résonance, soit par une citation que le poème me rappelle, soit par une pensée gnomique , soit par un petit poème. Et parfois quand l'émotion se résume à une intensité pure et nette je mets un smiley, le plus souvent quand c'est drôle et me fait rire. Ton poème m'a touché pour des raisons personnelles. Il a résonné fortement d'une émotion pure de désespoir. Comment survivre à l'autre?
Plutôt se pendre non?
Mais comme c'est , je le crois au sens le plus philosophique et Bergsonien du terme, l'humour qui sauve de l'absurde, je me suis moqué de mon propre désespoir en le matérialisant par ce smiley, comme un baume que je communique aux autres, comme une voie pour atténuer ce qu'il y a de tombal dans la résonance de ton poème...
#9
Posté 14 juin 2008 - 07:33
Paname, je sais bien que tu aimes les jeux de mots. Je ne sais pas si tu as fait celui-là simplement par esprit ludique ou si au contraire il renferme la critique, au demeurant recevable puisque tu exprimerais une réserve sur le texte, que tu trouves ce poème trop proche d'un raisonnement... Et quoi de moins poétique que la raison raisonnant...
je découvre ton questionnement, et légitime
(quoique n'étant pas sectaire, je n'ai rien contre un peu de raison dans l'émotion poétique...)
non, il ny avait pas jeu de mots ici
(le "jeu" se cantonant aux phonèmes)
alors pourquoi "raison" ?
parce que tu clos ton poème, au delà de la nostalgie et de la perte, sur une sorte de résignation qui m'a paru, dans ma lecture en résonnance (on n'en sort pas...) avec une expérience personnelle, tenir un peu comme de la résolution délibérée et donc quasi raisonnée, désormais intégrée par la raison aussi bien à la raison qu'au coeur.
voilÃ
quand je pense qu'on m'accuse ailleurs non seulement de ne rien écrire, mais aussi de ne rien commenter, en ne faisant que du commentaire de commentaire...!
Apo n'est pas avare non plus d'explication, hein
mais ça, comme nous tous, tu le savais déjà évidemment. Encore un qui n'écrit rien !!!

bonne journée
paname
#10
Posté 14 juin 2008 - 04:20
#11
Posté 15 juin 2008 - 06:33
ruines fines
que nous ressassons...
Douleur grise...
Amicalement
Claricorne