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"le dernier ami"


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2 réponses à ce sujet

#1 Invité_Oghamm_*

Invité_Oghamm_*
  • Invité

Posté 22 juin 2008 - 12:25

L'émotion :

"lorsque je subis un choc émotionnel très fort, c'est mon corps qui réagit : dans un premier temps, je perds la salive, je sens quelque chose d'amer traverser mon oesophage, ensuite je me mets à transpirer de manière intensive.....
Juste un choc émotionnel, c'est pas grave, juste une maison en ruine qui m'est tombée dessus, je suis plein de poussière, j'ai reçu le toit sur la tête, des centaines de tuiles, il y a eu aussi quelques poutres, je n'ai pas eu mal sur le moment, je ne savais pas ce qui m'arrivait, ça dégringolait de tous les côtés, ça tombait, je recevais des pierres, ensuite des pans entiers d'un mur, des morceaux de portes, j'étais sous les décombres, voilà, après, j'ai reçu comme une avalanche de neige oui, l'impression d'avoir glissé du haut d'une montagne enneigée, je faisais une chute dans le vide entouré de paquets de glace dure, je n'arrivais pas à toucher terre, j'étais poussé par une force invisible, j'entendais des mots, je n'arrivais pas à appeler au secours, j'eus un moment la nette impression qu'une main forte m'empêchait d'ouvrir la bouche, alors j'ai continué ma chute dans le vide pendant que je transpirais et perdais ma salive."

L'amitié et la mort :

Elle mon Amie
: "ma décision était prise, elle n'en saurait rien. Plus que cela, elle ne serait plus mon amie; L'annonce de la maladie la ruinerait, la ferait souffrir. Je n'ai pas besoin de sa souffrance. La rupture la surprendra mais lui fera moins mal en définitive. Son amitié m'était trop précieuse pour la donner en pâture au chagrin, à l'interminable processus de la destruction des cellules. Une chose est certaine : je ne verrais pas son visage affecté se pencher sur moi pour me donner le baiser final, je ne verrai pas ses yeux remplis de larmes et de souvenirs se séparer de moi, et par dessus tout, je n'aurai pas à lire tout ma détresse dans ce regard qu'elle a si limpide, un regard si clair qu'il en devient cruel. Si je m'en sors, je lui expliquerai. Si je disparais, elle lira une lettre posthume. j'ai besoin de légéreté de rire, de choses superficielles. "
"la mort, c'est la lecture des analyses, la comparaison des chiffres, c'est l'évaluation de l'inconnu. La mort, c'est le silence et le gouffre qu'on redoute, on le voit s'approcher et nous engloutir. Je ne pouvais éviter ce chagrin à mes proches, Mais à toi j'avais les moyens d'y parvenir. Il fallait t'éloigner, te laisser à l'écart avec tes doutes, tes interrogations, ta sensibilité violentée, avec un sentiment d'injustice. En te détachant de notre amitié, tu t'éloignais de la mort et tu tournais la page."

Moi : je ne crois pas que tu ais raison...

#2 .ds.

.ds.

    Tlpsien +++

  • Membre
  • PipPipPipPip
  • 3 825 messages

Posté 01 juillet 2008 - 12:28

Je le remonte, juste comme ça, pour la subtilité et l'importance que suscitent les mots.

A bientôt.

NB : Désolée, trop peu présente pour répondre aux MPs ; veuillez vous adresser à Serioscal pendant mon absence. Merci énormément.

Amicalement.
Nath dit : .ds.

#3 Invité_Oghamm_*

Invité_Oghamm_*
  • Invité

Posté 01 juillet 2008 - 07:41

j'ai oublié de préciser, roman de Tahar BEN JELLOUN.
Bonsoir belle déesse de Nath, gros bisous, on se comprend.