
L'impasse
#1
Posté 21 avril 2007 - 12:34
Dans un monde où la femme est brandie en emblème,
Où la vie est mensonge et l’amour est problème,
J’attendrai que la mort vienne me secourir !
Dans mon crâne, où mon sang coule avant de pourrir,
Mes yeux tachent de creux ma face et ma peau blême ;
Mon cœur où s’est gravé de feu combien je l’aime
Bat en faibles sursauts jusqu’au temps de mourir.
La pluie au dehors pleure et le vent souffre et tombe.
Le ciel est sur mon lit la stèle d’une tombe,
Et le drap qui m’étouffe a l’aspect d’un linceul.
Le silence alentour fige et suspend l’espace,
Et dans ce long couloir où je vais triste et seul,
La lueur blanche et vive est la fin de l’impasse.
21 avril 2007
#2
Posté 21 avril 2007 - 04:46
Bravo, Condor, fier rapace !
Merci fidèle socque aux yeux bleus et perçants
Qui sur l'écran du soir lis mes rares poèmes
J'aime tes gentils comm où tu dis que tu m'aimes
Même si mes sonnets sont tristes et grinçants
#3
Posté 21 avril 2007 - 10:56
Je pense a contrario que le bonheur existe
Mais il est pour les gens jeunes et ravissants
J'y préfère un enfer aux feux asservissants
Qui lèchent mes douleurs et mes frasques d'artiste.

#4
Posté 22 avril 2007 - 09:58
Je n'avais lu de vous, depuis longtemps, un aussi merveilleux sonnet.
Noir, Condor, noir est votre regard, il densifie, romp, martelle... Lanscinant, comme une ombre qui s'étend, comme un drap de nuit qui vient tout recouvrir.
Vous êtes grand, ainsi, Condor.
La musique est vraiment belle, j'aurais vraiment aimé écrire comme cela.
Amitié
Hauteur
#5
Posté 23 avril 2007 - 10:31
Que je vous souhaite ici votre fête Monsieur.
Ceci étant posé, passons si l'on le veut,
A la suite du comm, à la phase ultérieure :
Vous savez que les vers dont vous êtes l'auteur
N'ont rien à envier ni aux miens ni aux autres
Et que c'est un plaisir que de lire les vôtres.
C'est pourquoi je m'incline et vous salue, Hauteur.
#6
Posté 24 avril 2007 - 08:11
Condor,Avant toute réponse il reste moins d'une heure
Que je vous souhaite ici votre fête Monsieur.
Ceci étant posé, passons si l'on le veut,
A la suite du comm, à la phase ultérieure :
Vous savez que les vers dont vous êtes l'auteur
N'ont rien à envier ni aux miens ni aux autres
Et que c'est un plaisir que de lire les vôtres.
C'est pourquoi je m'incline et vous salue, Hauteur.
Si nous nous inclinons, mon ami, tous les deux,
Prenons garde à ne pas cabosser ces endroits
Où trop peu de cheveux et maints vers se côtoient.
Il serait trop ballot d’en perdre nos latins…
Aussi restons donc droits, dans le respect mutuel,
Laissez-moi vous saluer quand vos textes me charment
Faites-le, s’il vous plaît, si les miens vous alarment,
Cela en vaut un autre, en terme de rituel.
Vous ai-je remercié d’avoir eu l’attention
De consacrer au saint qui me donna son nom
Le temps qu’il vous fallût pour écrire un poème ?
J’en suis confus alors… (J’en ai souri quand même…)
Amitiés,
Hauteur
#7
Posté 24 avril 2007 - 10:00
Moi qui par tout moyen veux la dissimuler !
Vous a-t-on dit encor que je suis édenté,
Et que j'use à l'envi de force orthodontie ?
Sur un autre sujet : - le hasard a voulu
Que vous m'écrivassiez le jour de votre fête ;
Mais de nulle façon je ne me pris la tête
(La même dont le haut est très peu chevelu).
Autre sujet : J'irai sur vos textes écrire
Un petit mot gentil -sincère assurément-
Mais ne m'en veuillez point d'être très peu présent
Ma vie me permet peu de jouer de la lyre.
#8
Posté 25 avril 2007 - 09:42
Condor,Diable ! Vous connaissez ma pauvre calvitie !
Moi qui par tout moyen veux la dissimuler !
Vous a-t-on dit encor que je suis édenté,
Et que j'use à l'envi de force orthodontie ?
Sur un autre sujet : - le hasard a voulu
Que vous m'écrivassiez le jour de votre fête ;
Mais de nulle façon je ne me pris la tête
(La même dont le haut est très peu chevelu).
Autre sujet : J'irai sur vos textes écrire
Un petit mot gentil -sincère assurément-
Mais ne m'en veuillez point d'être très peu présent
Ma vie me permet peu de jouer de la lyre.
« Les cheveux de Mathieu, et la mâchoire à Jean… »
J’ignorais que l’étal où s’alignent vos dents
Avait nécessité tant de restaurations !
Ces outils si coupants que la restauration
Nous oblige à user, vous seraient-ils absents ?
Le désert est aride, et je ne veux penser
Qu’on puisse ainsi nommer ce qui vous tient de chef
Je suis sûr qu’en cherchant au plafond de la nef
Des cheveux ont conquis statut de rescapés !
Laissez aux instruments à vent les obséquieux.
Quant à ceux, si pincés, à cordes n’en jouez
Que pour les gens de peu, pour qui ils sont sacrés,
Je ne vous en voudrai qu’ils soient parcimonieux…
Promis…
Amitiés,
Hauteur
#9
Posté 25 avril 2007 - 10:19
Qu'un cheveu sur la langue affuble l'un des deux !
Et je risque une dent contre moi, même en biais,
D'avoir osé casser le mythe avec si peu...
balila
#10
Posté 26 avril 2007 - 02:40
Que chaque battement est un odieux présage,
Il n'est plus temps, Ami, d'écouter de l'Amour
Le chant mystérieux qui invite au voyage.
Il nous faut oublier d'en toucher les contours,
Oublier et son nom et même son visage,
Et le faire aujourd'hui, et demain, et toujours
Pour que ne reste rien, plus rien dans son sillage....
Amitié
Baudelarme
#11
Posté 27 avril 2007 - 04:27
Des pires défauts des plus disgracieuses proportions
Leur attribuer pourquoi pas les plus hideuses malformations
Mais jamais nous ne pourrons leur ôter le lustre et l'aisance de leur belle danse.
Sincèrement.
Lisa.