J'ai quatre boules en largage
Quatre boules qui voyagent,
Je les veux sans cesse se cogner
Comme des jouets désuets
Et que dans mon cœur, dans mon cerveau
Sans arrêt, elles se casent, en carrés.
Mais je les vois en rouge ou en noir
Qu'au souvenir de ces soirs
Où l'amant m'enlace
Et me prend pour une obsédée
Qui a peur de voir rouler à l'infini,
Mes désirs glacés.
J'en veux une bien vissée en haut de la colline
Celle du roi Sisyphe, qui en a fait son éternité
Et que Zeus de sa colère divine
A châtié
Je veux la deuxième jaune éclatante
Qui brisera toutes les barrières
Et anéantira la terre
De mon attente.
Quant à la troisième et l'autre dernière
Elles qui sans teint, pleurent
A qui je tends mes frontières
Seront le sang couleur.
Pourquoi ranger notre Terre, la délabrer
La casser, la séparer, l'éparpiller...
C'est la boule bleue ? Tiens je n'en ai pas parlé …….