
Carnet blanc de la dame ondulée
Débuté par Parhal un poète, juin 27 2008 06:15
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#1
Posté 27 juin 2008 - 06:15
Parhal un poète

Carnet blanc de la dame ondulée.
Fils de marin,
je regarde les milieux des eaux qui ont sali mes mains et ordonné mon cœur à être un homme.
Je confie toujours mes absences aux malheurs de la mer.
Elle me donne mal au cœur quand je ne glisse pas sur les flots.
Je suis né prématuré, petit et fragile.
J’entends encore les chants des grand-mères sur le bord de la digue.
Des larmes qui se retiennent, souvenir des marins qui dorment au fond des eaux profondes.
Silence et transparence, légère bise matinale,
le regard du père et sa mauvaise attache paternelle font des nœuds coulissants à l’amour.
Le long voyage s’installe…
Les frères et sœurs marmonnent le chant du départ, mélodies des mamans aux mains griffées. Elles font du vent dans les voiles.
Sur le pont,
les pêcheurs, amis et camarades alcooliques aux pinces sans rire, crient les forces du mâle.
Les mouettes rient. Prélude du piège de la mer.
La cale a disparu derrière le gros rocher, mes rêves viennent de me quitter.
Nouveau monde de la dame ondulée.
Tous droits réservés par Parhal, jan 1992.
Extrait de Nocturnes I
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