Comme un bateau qui fend les eaux,
Ma vie traverse les trop longtemps.
Mes mains, mes yeux caressent les peaux
Aux rêves d'enivrants printemps.
Corps qui se frôlent, qui se désirent
Doigts qui recherchent les frissons
Des mots, des souffles qui chavirent
Petites morts.. Ã l'unisson !
Rien ne sert de courir….. Il faut aimer …sans lendemain !
Mes matins sont pleins de soleils
Et mes nuits de désirs fous.
Je sens la vie à mes oreilles
Murmurant ce besoin de « nous ».
Comment, sans peur, lâcher les freins
Et dire « je t'aime » ! « Je serai douce » !
La tête posée sur tes seins
Ton souffle court juste en dessous
Rien ne sert de souffrir …. Il faut aimer… ce doux chagrin !
Fragile, sans besoin d'être grand
Le cœur au vent comme un couloir
N'être au fond, enfin qu'un enfant
Qui sans amour est dans le noir
Ne plus craindre les mots naissants
Qui déchirent la bulle veinée
Ou respire l'être dépendant
D'un autre soi, juste à côté.
Rien ne sert de mourir…il faut aimer …comme une faim !
Rien ne sert de lutter…il faut aimer…comme une faim