Crépuscule
Aux soupirs du blême entracte
Les ramures bercent intactes ;
Et les derniers chants des oiseaux
S'étouffent dans le noir fardeau,
L'éphémère s'enfuit
L'entité s'effraye
Et la vie tarit
Quand la nuit s'éveille.
Les contours, au temps, s'effacent
Brefs souvenirs perdant leurs traces ;
Et la maladive odeur des fleurs
S'évapore des corolles en pleurs,
L'éphémère s'enfuit
L'entité s'effraye
Et la vie frémit
Quand la nuit s'éveille.
Et les échos pourpres d'hiver
Mêlés aux secrets des prières
Se troublent de lueurs fatiguées
Aux suaires des tombes enneigées,
L'éphémère s'enfuit
L'entité s'effraye
Et la vie s'oublie
Quand la nuit s'éveille.