
Réduction à l'essence (?), essai de poème épuré
#1
Posté 23 avril 2007 - 06:21
(Je repense à la question de la simplification, et je pense que décidément il s’agit d’une jolie question : jusqu’à quel point peut-on effacer ? Peut-être finalement que la paresse vient de ne pas effacer le superfétatoire)
L’écœurement est devenu stérile hélas et paresseux.
Encore.
Nous voulons l’esquisse encore, silencieuse, d’une pensée muette :
L’écœurement est devenu, hélas ! paresseux et stérile.
Et les mots renaquirent de leur essence propre.
j’effacerai ce qu’il convient d’effacer plus tard. Oh bien plus tard, hélas. Oh bien plus tard hélas que ce qu’on peut penser j’effacerai moi-même ce qu’il faut effacer
Qu’un souffle insignifiant agite encore longtemps une pensée épurée,
épeurée,
par essence l’écœurement est devenu stérile
et paresseux
hélas.
#2
Posté 23 avril 2007 - 08:35
#3
Posté 24 avril 2007 - 03:43
#4
Posté 24 avril 2007 - 04:59
En peu de mots: J'aime peu!
Bonne suite neanmoins et surtout...
#5
Posté 24 avril 2007 - 05:49
Telle est la question...
Cherche-t-on une réponse, au moins ?
Oui...quand on est mesuré, je pense...
#6
Posté 24 avril 2007 - 07:20
Pour Jaguar
(Je repense à la question de la simplification, et je pense que décidément il s’agit d’une jolie question : jusqu’à quel point peut-on effacer ? Peut-être finalement que la paresse vient de ne pas effacer le superfétatoire)
L’écœurement est devenu stérile hélas et paresseux.
Encore.
Nous voulons l’esquisse encore, silencieuse, d’une pensée muette :
L’écœurement est devenu, hélas ! paresseux et stérile.
Et les mots renaquirent de leur essence propre.
j’effacerai ce qu’il convient d’effacer plus tard. Oh bien plus tard, hélas. Oh bien plus tard hélas que ce qu’on peut penser j’effacerai moi-même ce qu’il faut effacer
Qu’un souffle insignifiant agite encore longtemps une pensée épurée,
épeurée,
par essence l’écœurement est devenu stérile
et paresseux
hélas.
Je passe en coup de vent... (suis un peu ailleurs en ce moment).
La critique est sévère sur ce texte, mais il faut l'accepter et je la comprends. En ce qui me concerne, c'est très pédagogique (tu es allée au charbon pour Jaguar, Laure ?) : le texte met en relief la façon dont la volonté de simplification et son socle raisonné peut parasiter la fluidité d'une écriture.
J'espère avoir le temps ce soir de repasser, de relire d'autres textes de toi et de t'apporter un commentaire plus fourni.
Jespère aussi avoir le temps de répondre sur le salon de discussion... j'ai vu plusieurs interventions.
Merci.
Jaguar
#7
Posté 24 avril 2007 - 09:29
#8
Posté 25 avril 2007 - 06:37
Je suis très inquiète, autant tu avais pu m'émouvoir avec tes premiers mots, que ceux que tu soutiens aujourd'hui, ne sont ni poétiques, hors sujet, ni contre à l'envers du sens, ils sont vides Laure. Certains écrits ne doivent pas être affublés d'une telle parure, et tu en fais usage avec ardeur, comme si, acquis, les mots étaient tien. Peux-tu l'expliquer ?
Je ne comprends pas "ni contre à l'envers du sens", ni quelle est cette "parure" dont tu parles et dont je fais usage...
Néanmoins, ma réponse irait dans ce sens: oui, ils sont vides, je les ai choisis pour leurs sons parce qu'ils semblaient naître les uns des autres (épure épeure, paresseux par essence, etc), et pour leurs connotations (épeurer est un verbe verlainien par exemple). Hors sujet: il y en avait un? Poétiques: grande question, oui... bon, en tout les cas obscurs, ça je l'admets. J'aurais dû l'appeler 'trobar clus', ce petit essai qui a tant déplu!

#9
Posté 25 avril 2007 - 06:40
Je passe en coup de vent... (suis un peu ailleurs en ce moment).
La critique est sévère sur ce texte, mais il faut l'accepter et je la comprends. En ce qui me concerne, c'est très pédagogique (tu es allée au charbon pour Jaguar, Laure ?) : le texte met en relief la façon dont la volonté de simplification et son socle raisonné peut parasiter la fluidité d'une écriture.
J'espère avoir le temps ce soir de repasser, de relire d'autres textes de toi et de t'apporter un commentaire plus fourni.
Jespère aussi avoir le temps de répondre sur le salon de discussion... j'ai vu plusieurs interventions.
Merci.
Jaguar
Oh, une critique... C'eut été bien prétentieux de ma part! C'est un essai, vraiment: je voulais ressentir ce que ca faisait d'épurer mes mots; et même s'il a déplu à tout le monde, je ne le renie pas...
Merci à toi,donc
Laure
#10
Posté 25 avril 2007 - 09:44
je voulais ressentir ce que ca faisait d'épurer mes mots
Epurer, c'est rincer et essorer. Parfois. Alléger ou donner de la profondeur. Parfois, c'est un déchirement... de se déssaisir des mots. Et puis d'un coup, vlan... ça déleste. Un espèce d'appel d'air. Ou un trou d'air qui te laisse flotter dans l'atmosphère, suspendue ailleurs.
Je fais un petit essai, Ã mon tour... et je me permets de reprendre tes mots, pour voir :
******
L’écœurement stérile hélas
Encore
L’esquisse encore, silencieuse pensée
L’écœurement
Et les mots renaissants d’eux-mêmes
j’effacerai ce qu’il convient d’effacer
Le souffle
Epure.
Epeure
Et l’écœurement stérile de lui-même
Hélas.
******
Hop. Je m'éclipse.
Jaguar.
#11
Posté 28 avril 2007 - 10:57
Le désir naquit -un jour-, du manque.
bla :
Je comprends.
On travaille dans un système oscillant.
Ecoeurement - assouvissement
manque - étincelle
Ce serait donc un commentaire épuré de l'épure ?
Bla :
- Simple !