TERRE DE JACHERE
Je suis comme perdu et me voilà vaincu
Il ne me reste plus qu'un fantôme de chair
De cette présence à tout jamais éperdue
Eternelle plainte vers une femme chère
Victime de l'orgueil, je porte le grand deuil
Et je vois les longs jours comme soirées d'hiver
Où je m'échoue tel le navire sur l'écueil
Lancinante plongée en des gouffres pervers
Pourtant j'aurai aimé, femme, te garder lÃ
Toi, tout à mes côtés, ç'aurait été un rêve
Mais la vie est ainsi, et rien de tout cela
N'est la réalité d'un amour qui s'achève
Alors je partirai vers de vagues adresses
Pour tenter d'oublier la souffrance profonde
L'innocence souillée dans tes jours de jeunesse
A être le lâche, celui qui marche immonde
Et j'invoquerai Dieu ou tant d'autres idoles
Pour qu'ils me pardonnent de n'avoir pu t'aimer
Ma beauté, ma promise, à une farandole
Si loin de ta douleur, que je n'ai pu calmer
Dans le noir de mes jours, je suis comme perdu
Mon coeur n'est plus que pierre et fantôme de chair
N'ayant que pour espoir : le pardon des vaincus
Qu'il soit accordé sur ma terre de jachère !
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Titibou.

Terre de jachère
Débuté par thierry, juil. 17 2008 08:57
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#1
Posté 17 juillet 2008 - 08:57