
Il se peut que tout change
#1
Posté 17 juillet 2008 - 10:57
Et si au bout de nous il y avait l'oubli
Et que me retrouvant tu me voyais surpris
Sois douce Ô mon amour, mon autre moi, mon ange
Presque rien n'a changé il se peut que tout change.
Si lentement sans bruit tu portais mes mots crus
En dépit du bon sens au creux de tes bras nus
Pour lire du bout des lèvres, apaiser et comprendre
Mes vieux jours étourdis, mes fautes et me défendre.
Tu sais de notre vie, toute creusée d'absence
Le combat, ce temps mort qui frotte nos silences
Désordre inachevé où soudain n'apparaît
Tout proche et si lointain que ce qui disparaît
Et le rêve d'un autre efface nos images
Jusqu'au dernier hier, les traits de ton visage
Pour se rejoindre encore et ne plus avoir peur
Ouvre et laisse ta main posée là sur mon coeur.
Et si au bout de nous il y avait l'oubli
Et que me retrouvant tu me voyais surpris
Ma douce Ô mon amour, mon autre moi, mon ange
Presque rien n'a changé il se peut que tout change
#2
Posté 18 juillet 2008 - 07:08
Le poème paraît un peu brut de prime abord :
Et si au bout de nous il y avait l'oubli en guise de premier vers fait un peu pythique inutile.
Et que me retrouvant tu me voyais surpris voir ? c'est le genre de verbes que lors de mes relectures j'essaie d'éliminer car trop usité. Cependant ce vers commence à sonner. Surtout si l'on marque la ponctuation Et que, me retrouvant, tu me voyais surpris. Le rythme fait sens.
Sois douce Ô mon amour, mon autre moi, mon ange
Presque rien n'a changé il se peut que tout change.
ça c'est magnifique. Avec la ponctuation pour balancer les vers :
Sois douce Ô mon amour, mon autre moi, mon ange ; > je propose le point-virgule mais, la question reste entière : point, points de suspension, exclamation, tiret d'incise... et chacun détient une nuance.
Presque rien n'a changé, il se peut que tout change. > voyez comme la virgule fait tout.
mes mots crus > vraiment le "crus" sonne comme ayant été placé là uniquement pour la rime. Toujours désagréable.
En dépit du bon sens > Je signale. Je n'aime pas les expressions toute faites. En particulier en poésie.
Désordre inachevé où soudain n'apparaît
Tout proche et si lointain que ce qui disparaît
Ah comme la ponctuation me manque ici !
J'ai aimé ce poème qui recèle un potentiel énorme. Soignez chaque mot, chaque vers, il a déjà le rythme, il a l'émotion, il ne lui manque que le polissage final qui ne sert qu'à mettre en valeur, mais qui est indispensable.
#3
Posté 18 juillet 2008 - 07:13
Titre très alléchant.
Le poème paraît un peu brut de prime abord :
Et si au bout de nous il y avait l'oubli en guise de premier vers fait un peu pythique inutile.
Et que me retrouvant tu me voyais surpris voir ? c'est le genre de verbes que lors de mes relectures j'essaie d'éliminer car trop usité. Cependant ce vers commence à sonner. Surtout si l'on marque la ponctuation Et que, me retrouvant, tu me voyais surpris. Le rythme fait sens.
Sois douce Ô mon amour, mon autre moi, mon ange
Presque rien n'a changé il se peut que tout change.
ça c'est magnifique. Avec la ponctuation pour balancer les vers :
Sois douce Ô mon amour, mon autre moi, mon ange ; > je propose le point-virgule mais, la question reste entière : point, points de suspension, exclamation, tiret d'incise... et chacun détient une nuance.
Presque rien n'a changé, il se peut que tout change. > voyez comme la virgule fait tout.
mes mots crus > vraiment le "crus" sonne comme ayant été placé là uniquement pour la rime. Toujours désagréable.
En dépit du bon sens > Je signale. Je n'aime pas les expressions toute faites. En particulier en poésie.
Désordre inachevé où soudain n'apparaît
Tout proche et si lointain que ce qui disparaît
Ah comme la ponctuation me manque ici !
J'ai aimé ce poème qui recèle un potentiel énorme. Soignez chaque mot, chaque vers, il a déjà le rythme, il a l'émotion, il ne lui manque que le polissage final qui ne sert qu'à mettre en valeur, mais qui est indispensable.
moi , j'ai bien aimé ce poème , son rythme , ses sonorités , sa simplicité , un long fleuve tranquille qui nous porte à la réflexion
bravo ! un bon moment de poésie
@+
#4
Invité_souris_*
Posté 18 juillet 2008 - 07:59
Beau poème, à savourer avec conviction, et à le lire à voix douce, on se prendrait bien à voir changer quelque chose....
Amicalement
Souris
#5
Posté 18 juillet 2008 - 05:41
qui chante au coeur...
Amicalement
Claricorne
#6
Posté 18 juillet 2008 - 06:59
Je précise pour le mot "crus" et pour Noctis (dont j'apprécie beaucoup les efforts et l'analyse, toute fondée ) que ce petit texte
retrace le combat contre une maladie dégénérative ou il arrive que l'on emploie souvent des mots à l'envers bien rangés dans le frigidaire...
Amitiés
(spécialement pour les remarques constructives de Noctis)
ez
#7
Posté 18 juillet 2008 - 11:49
Tout proche et si lointain que ce qui disparaît"
Comme ce soleil qui enfante un ciel diapré
Après la pluie
Comme ces fleurs qui embellissent le pré
A l'automne de leur vie
Comme les plaisirs qui emplissent une vie
A l'aube d'une nuit qui finit.
Si j'avais cherché à résumer la vie en si peu de mots je n'aurai jamais trouvé,alors merci pour tes errances auxquelles il ne faut jamais imposer des renes grammaticales.Laisse ta pensée s'envoler.Plus tard tu verras .Ne te restera que la lourdeur des mots bien agencés.
Un lecteur qui aimé lire pour mieux écrire.
Alybmustagh