
Dehors!
#1
Posté 23 juillet 2008 - 05:30
Dehors, sur le sol, brillent quelques flaques qui se remplissent peu à peu de la lumière de la lune. Sans un bruit, elles commencent à onduler, les vents courant sur leur frêle surface. Puis le mouvement s'accentue, laissant naître, tremblante, une lumière joyeuse, enfant de la lune et du vent. Celle-ci profite alors de cette vie inespérée, presque incongrue dans le calme de la nuit, pour dessiner de ses soubresauts un visage, celui d'un ange. Et dans ce visage, pierre précieuse placée dans un écran de boucles brunes, deux yeux magnifiques, fins et délicats, dans lequel le regard se fond, submergé de douceur…
Mais une fois que le vent s'est calmé et que la lumière s'est tue, cette vision ne disparaît pas. Son empreinte reste gravée dans le cœur, comme l'image de l'éclair sur la rétine, pendant quelques instants après sa naissance et sa mort simultanée. Au-dessus, sur un mur passe une ombre féline. Elle s'arrête quelques instants, dardant deux braises vers la lune, drapée d'un noir linceul, ne dispensant qu'une partie de sa lumière. Plus loin, les maisons semblent aveugles ou borgnes, d'une seule de leurs fenêtres s'écoulant la lueur d'un foyer. Derrière cette paroi de verre si lointaine, une histoire, des joies et des désarrois se laissent deviner ou s'obscurcissent à jamais.
Ô étranger qui vit derrière cette fenêtre ! Connais-tu cette sourde plainte qui émane de mon cœur ? Connais-tu cette folie, si douce et tendre, qui m'envahit ? Connais-tu cette douleur de l'absence ? Non, mieux vaut-il que tu ne les connaisses point. Tu serais terrifié par la puissance de ces sentiments. Ton esprit se perdrait dans leur profondeur…
Car sur ce globe monstrueux, sur cette planète où tant de vies se déroulent, s'entrechoquent, naissent et meurent, un seul être peut comprendre la beauté des forces que renferment mon cœur. Et d'un coup, les arbres balancent leurs longues branches noueuses en direction de ce ciel absolu. Comme un signe d'acquiescement, leur sagesse reconnaissant la beauté éternelle de nos sentiments partagés. Et toute cette nuit sait que rien n'arrêtera les sentiments que j'ai pour toi. Alors les nuages renoncent en grimaçant dans le vent à calmer cette chaleur qui m'envahit quand je rêve de toi, blotti contre moi, dans mes bras.
#2
Invité_jean pierre jacquet_*
Posté 23 juillet 2008 - 06:15
#3
Posté 23 juillet 2008 - 06:57
Domie
#4
Posté 23 juillet 2008 - 07:50
#5
Posté 23 juillet 2008 - 10:50
Un beau texte. Une forme prosodique qui ressemble à des vers.
Merci infiniment
Domie
#6
Posté 23 juillet 2008 - 10:00

merci pour ce partage
#7
Posté 24 juillet 2008 - 02:18
beau texte
![]()
merci pour ce partage
Merci à toi
Domie
#8
Posté 24 juillet 2008 - 07:51
Dehors !
Dehors, sur le sol, brillent quelques flaques qui se remplissent peu à peu de la lumière de la lune. Sans un bruit, elles commencent à onduler, les vents courant sur leur frêle surface. Puis le mouvement s’accentue, laissant naître, tremblante, une lumière joyeuse, enfant de la lune et du vent. Celle-ci profite alors de cette vie inespérée, presque incongrue dans le calme de la nuit, pour dessiner de ses soubresauts un visage, celui d’un ange. Et dans ce visage, pierre précieuse placée dans un écran de boucles brunes, deux yeux magnifiques, fins et délicats, dans lequel le regard se fond, submergé de douceur…
Mais une fois que le vent s’est calmé et que la lumière s’est tue, cette vision ne disparaît pas. Son empreinte reste gravée dans le cœur, comme l’image de l’éclair sur la rétine, pendant quelques instants après sa naissance et sa mort simultanée. Au-dessus, sur un mur passe une ombre féline. Elle s’arrête quelques instants, dardant deux braises vers la lune, drapée d’un noir linceul, ne dispensant qu’une partie de sa lumière. Plus loin, les maisons semblent aveugles ou borgnes, d’une seule de leurs fenêtres s’écoulant la lueur d’un foyer. Derrière cette paroi de verre si lointaine, une histoire, des joies et des désarrois se laissent deviner ou s’obscurcissent à jamais.
Ô étranger qui vit derrière cette fenêtre ! Connais-tu cette sourde plainte qui émane de mon cœur ? Connais-tu cette folie, si douce et tendre, qui m’envahit ? Connais-tu cette douleur de l’absence ? Non, mieux vaut-il que tu ne les connaisses point. Tu serais terrifié par la puissance de ces sentiments. Ton esprit se perdrait dans leur profondeur…
Car sur ce globe monstrueux, sur cette planète où tant de vies se déroulent, s’entrechoquent, naissent et meurent, un seul être peut comprendre la beauté des forces que renferment mon cœur. Et d’un coup, les arbres balancent leurs longues branches noueuses en direction de ce ciel absolu. Comme un signe d’acquiescement, leur sagesse reconnaissant la beauté éternelle de nos sentiments partagés. Et toute cette nuit sait que rien n’arrêtera les sentiments que j’ai pour toi. Alors les nuages renoncent en grimaçant dans le vent à calmer cette chaleur qui m’envahit quand je rêve de toi, blotti contre moi, dans mes bras.
merci de ce voyage entre tes lignes....
Ailebleue
#9
Posté 24 juillet 2008 - 08:02
merci de ce voyage entre tes lignes....
Ailebleue
Merci à toi
Domie
#10
Posté 25 juillet 2008 - 05:30
Puissance vaste de la douceur...
Amicalement
Claricorne
#11
Posté 26 juillet 2008 - 04:55
Magnifique chère Muse!
Puissance vaste de la douceur...
Amicalement
Claricorne
Avec retard, merci Claricorne