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Au matin de printemps


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#1 Hera

Hera

    Tlpsien

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Posté 27 juillet 2008 - 11:04

Au matin de printemps

Au solitaire matin brumeux de Montmartre
J’ai admiré un arbre levant ses bourgeons
Aux prémisses des effluves du printemps
Elles suintent leurs saveurs couchées au vent
Hommage mirifique annonçant la bonne saison
Aux amoureux encor enlacés auprès de leur âtre
¤
Les artistes déballent illuminés leur blanche toile
Pour donner une vie printanière à ce monde
Les pinceaux éveillés s’étirent bombés d’envie
En sortant de ce fourreau froid, peignant la survie
Ils relèvent intéressés leur blonde mèche ronde
Pour déposer la touche colorée du premier voile
¤
On aperçoit au loin bien calfeutrées sur les rives
L’enrubannement d’une seine encor empoussiérée
Les premiers pas d’amoureux escortent l’étreinte
De ces amants oubliant les heures d’une feinte
Pour nous laisser croire que le jour ne se repaît
Que d’espaces où la nuit vous quitte à la dérive
¤
Aux portes fermées de l’hiver ouvrant les petites rues
Quand les ménagères parlent nostalgiques de leur noël
L’hiver c’était hier mais déjà à la lucarne le noël demain
On raconte la neige pure comme se raconte le destin
Des bonnes journées vives du bel été sous les tonnelles
On s’évade sur ce nouveau temps qui paisible se mue
¤
Sur le bords endimanchés des fleuris jardins publics
Les petites têtes florales aux pétales colorées savourent
Les premières raies d’un radieux et étincelant soleil
Illuminent les visages des promeneurs au songeur réveil
Et leurs yeux intimidés par le nouvel azur s’ouvrent
Aux nouvelles beautés de ces arc en ciel chimériques
¤
Les aînés retrouvent dans leur hardiesse la jeunesse
Qui les avaient a la porte de l’hiver au dedans livrés
À la fenêtre close et silencieuse d’où en ce jour soudain
S’échappent mille et mille notes qui chantent le matin
Elles accompagnent au dehors la merveille des bouquets
De ces senteurs inhalées au grand air, oubliant leur paresse
¤
Les gonds de la grande porte de l’hiver disparu grincent
Ils laissent pugnaces ouvrir le battant fier sur le printemps
Et les tendresses de la nature envahissent fraîches les murs
Que les arbres habillent en verdure de neuve parure
Le vert tendre s’échappe des allées pour épouser le temps
Il propose au poète médusé l’inspiration en vers de prince
☼₣€