J’ai rêvé cette nuit d’un baiser,
venu d’une bouche toute empruntée.
Il n’avait point de nom, de signature
si ce n’est celle de sa noble nature.
J’ai rêvé à l’heure où l’on s’abandonne
d’un prince sans terre ni couronne.
Il avait une épée à la taille ;
à la main, une fleur rouge corail.
Ses cheveux d’or ondoyaient
éclatant sur son manteau de jais
Pour monture, c’est surprenant,
de beaux et tendres nuages blancs.
J’ai rêvé cette nuit qu’il venait déposer
sur mon sein abandonné,une rose grenat.
La larme par la coupe de ses yeux versée
sur ma peau blanche et nue,lentement coula.
Je l’ai sentie, au sortir du néant,
comme une goutte de rosée,perle de sang
livrant du bout des lèvres, un talisman.
Etait-ce donc lui, le prince charmant ?
Il ne faut jamais dans l’oubli profaner
Ce qu’en rêve gracieux vous donne,
à la nuit tombée, sous la lune de lait,
un chevalier sans terre ni couronne.
Enfant d’un songe, sous la voûte étoilée,
il a caressé mon âme qui frissonne.
C’était un rêve,cette nuit, ce long baiser :
il m’en reste cette rose que j’emprisonne.

J'ai rêvé d'un baiser.
Débuté par Arwen G, août 24 2008 01:23
1 réponse à ce sujet
#1
Posté 24 août 2008 - 01:23
#2
Posté 24 août 2008 - 12:39
C'eST MaGNiFiQue