
Attila & Croix
#1
Posté 24 août 2008 - 10:37
Je vis sans vivre en moi
et tellement j'espère
que je meurs de ne pas mourir.
Gloses, Jean de la Croix (1542-1591).
Attila Jozsef (1905-1937) voulait mourir.
En 1923 il se coucha sur une voie de chemin de fer, mais ce fut un échec : le train avait été arrêté en amont par un autre suicidé. Il rentra chez lui écrire des poèmes.
Attila Jozsef écrivit des poèmes.
Dans certains d'entre eux, il était question de se jeter sous des roues.
Le soir du 3 décembre 1937, Attila Jozsef « pose sa tête sur un rail devant la roue d'un train de marchandises prêt au départ – et meurt : nuque brisée, main droite sectionnée. » (in Attila Jozsef, Aimez-moi, Ed. Phébus.)
#2
Posté 24 août 2008 - 11:24
#3
Posté 24 août 2008 - 11:26
#4
Posté 24 août 2008 - 11:27
#5
Posté 24 août 2008 - 11:30
Un homme ivre sur le rail
Etendu sur le rail un homme ivre repose;
Son poing gauche est crispé sur la gourde qu'il tient;
Il ronfle et dort baigné dans le petit matin;
La nuit sur le chemin fuit et se décompose.
L'humble brise nocturne a paré tendrement
Ses cheveux dispersés de cendre et d'herbe grêle;
La rosée irisée l'éclabousse de ciel.
Il gît : son torse seul palpite par moments.
Son bras droit est pareil à la traverse dure.
Il est comme blotti sur le sein maternel,
Ce jeune gars est vêtu de pauvres déchirures.
On pressent le soleil dans le cadre du ciel,
Un homme ivre repose et le rail, tout à coup,
D'un tremblement qui gronde et grandit, le secoue.
A. Jozsef.
Tête d'étude
Le matin s'est coulé dans la grisaille intense.
Mélancolique est le bistrot en sa pâleur,
Les bouteilles sur les rayons, Ã mi-hauteur,
Aux coloris nombreux, se touchent de leur panse.
Et d'une lourde et rouge main, cet homme encense
La bouteille et murmure ou chantonne en douceur,
Et de son poil terreux goutte le vin flatteur.
Son oeil: un étang sec. Mais c'est un homme. Il pense.
Sur ses cheveux graisseux, un vieux bonnet de cuir.
L'horrible veine, au cou, ne fait que s'élargir,
Et le vin fatigué dans son cerveau s'immisce.
Et puis dans l'oeil brumeux, granit ensanglanté,
De ce muet, l'ivresse titubante glisse:
Par l'épaisse torpeur, son corps est ligoté...
(trad. G. Kassai/JP Sicre), Phébus éd.
Pour le requin c'est moi
#6
Posté 24 août 2008 - 11:35
Là , j'suis trop fatigué pour faire connaissance. Surtout avec un mort.
Après j'arriverai plus à dormir.
Qu'est-ce qui te fait triper chez lui ?
Pour le requin, merci.

#7
Posté 24 août 2008 - 11:37
promis
#8
Posté 24 août 2008 - 11:45
C'est un peu comme si on s'aimait.

#9
Posté 24 août 2008 - 11:47
Le chagrin
Gris et muet, le chagrin est facteur.
Bleus sont ses yeux. Son visage est maigreur.
Une sacoche pend de son épaule fine.
Sombre est son vieux manteau comme charbon de mine.
Et bat, dans sa poitrine,
Un tic-tac bon marché.
Ayant, sur le trottoir, timidement marché,
Rasé les murs... sous un porche, il arrive.
Il disparaît telle une âme craintive.
Il frappe. On ouvre. Il tend une missive.
Aimez-moi, ED Phébus.
#10
Posté 24 août 2008 - 11:55
A quand un Povoite et Abraham ?
#11
Posté 25 août 2008 - 12:08
#12
Posté 25 août 2008 - 12:12
#13
Posté 25 août 2008 - 10:46
C'est que c'est à usage unique
Ça vaut pas une bonne maladie
Du genre tuberculose
Au XIXième siècle
Ou le VIH de nos jours
Mourir au ralenti le pied
Pour un romantique
Un peu morbide
#14
Posté 25 août 2008 - 11:51
moi je suis poète je me consume lentement comme Neil Young
#15
Posté 25 août 2008 - 01:02
#16
Posté 25 août 2008 - 01:09
#17
Posté 25 août 2008 - 02:21
Je veux un poème de Neil Young. XD
#18
Posté 25 août 2008 - 02:24
#19
Posté 25 août 2008 - 02:31
#20
Posté 25 août 2008 - 02:34
tu tapes neil young sur youtube tu te démerdes au fait j'ai d'autres chiens à fouetter ok mon lapin ?