Remparts
J'ai toqué à la porte d'entrée de l'ancien monde
j'ai tambouriné tard dans la nuit nouvelle
que ça s'ouvre, avec peine ;
j'ai repoussé, avec ma langue, la terre hors de ma bouche pleine.
Des escarbots violets me bouffaient les gencives.
j'ai désiré poursuivre mes vers
sur les toits ; j'ai escaladé les brins d'herbe qui ébouriffaient mon coeur ;
j'ai enjambé un lac froid de spermatozoïdes.
J'ai toqué, j'ai tambouriné tard dans la nuit nouvelle.
Suivant les noires crénelures d'une feuille de chêne, j'ai bondi comme un gaz ;
j'ai dépassé, cousu dans un sac, le mont Caucase !
l'arc de ma verge fut jeté entre deux rives.
j'ai toqué à la porte d'entrée de l'ancien monde
j'ai tambouriné tard dans la nuit nouvelle
que ça s'ouvre à peine ;
j'ai écorché le couvercle à peine.
J'ai cru franchir le col utérin d'un pavoisement sordide : Europe, l'Océanide
à bras le corps blanc du céleste taureau, la fille d'Agénor
écartait les cuisses des montagnes
que les étrangers surtout – s'éloignent !
j'ai frappé à mort le roi Azur avec ses propres fleurs de lys d'or.
j'ai toqué à la porte d'entrée de l'ancien monde
j'ai tambouriné tard dans la nuit nouvelle
que ça s'ouvre quand même – j'ai eu tort.
Remparts
Débuté par J.G. Mads, sept. 02 2008 04:24
6 réponses à ce sujet
#1
Posté 02 septembre 2008 - 04:24
#2
Posté 02 septembre 2008 - 04:30
Bonjour Povoite, poème très sombre, j'aime bien et la chute est mortelle.. amitiés laireveuse
#3
Posté 02 septembre 2008 - 04:38
merci miss, tu m'en vois ravi !
#4
Posté 02 septembre 2008 - 05:31
Je trouve le début très intense,
mais il me semble que tu perds de cette force, après.
mais il me semble que tu perds de cette force, après.
#5
Posté 02 septembre 2008 - 06:13
J'ai beaucoup aimé l'ensemble de ton texte, son thème, ses couleurs, ses références.
Tu renoues avec un univers que j'apprécie.
Tu renoues avec un univers que j'apprécie.
#6
Posté 02 septembre 2008 - 08:05
suis pas une spécialiste, mais j'ai l'impression que retravaillé ça peut donner du très bon.
Pourquoi coupes-tu tes lignes ainsi
"...j'ai désiré poursuivre mes vers
sur les toits ; j'ai escaladé les brins d'herbe qui
ébouriffaient mon coeur ...."
--> j'ai désiré poursuivre mes vers sur les toits ;
j'ai escaladé les brins d'herbe qui ébouriffaient mon coeur ...."
Sinon c'est tendant à du poivissime à nouveau.
Humblement, Margod
Pourquoi coupes-tu tes lignes ainsi
"...j'ai désiré poursuivre mes vers
sur les toits ; j'ai escaladé les brins d'herbe qui
ébouriffaient mon coeur ...."
--> j'ai désiré poursuivre mes vers sur les toits ;
j'ai escaladé les brins d'herbe qui ébouriffaient mon coeur ...."
Sinon c'est tendant à du poivissime à nouveau.
Humblement, Margod
#7
Posté 02 septembre 2008 - 08:24
Claricorne, merci de ton passage : j'avais beaucoup à mettre dans ce texte, la synthèse n'est peut-être pas réussie cette fois-ci,
tant pis !
Louise, content que ça te plaise !
Margod
C'est de rejet qu'il s'agit, donc de mise en valeur de certains termes. J'enjambe quoi.
merci à toi aussi
tant pis !
Louise, content que ça te plaise !
Margod
C'est de rejet qu'il s'agit, donc de mise en valeur de certains termes. J'enjambe quoi.
merci à toi aussi