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Une endive géopolitique...


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1 réponse à ce sujet

#1 Aoto

Aoto

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Posté 03 juin 2007 - 11:00

De l’autre à lui, il y a un mur. Un mur comme une histoire, composé pareillement. Ils ne sont que deux à émettre des sons… Il y a leurs petites voix bien sûr, mais aussi leurs petites bouches.



Sublimées et pourtant muettes, les paroles qui, prisonnières en émanent, ne sont là que trop destinées aux seuls yeux d’avertis et en ce mur, plus rien d’elles ne transparaît car le désordre y est sans grandeur. De ce mur, tout un monde. Rendu froid et austère.



Alors… Alors par leur bêtise, ils énonceront probablement sa petitesse qui souvent foudroie les premiers regards, étouffant ainsi, notamment grâce à leur technique, l’importante, importante dans la mesure où, je cite: « les briques sont récentes et nouvellement conçues dans l’espoir de remédier aux défaillances climatiques. Elles sont une réponse et à elles seules, forment une attaque » [ le monde, juin 2001 ], importante de tristesse mais aussi de routine et de philosophie.



Vous savez, ces concepteurs, massons, ces bâtisseurs s’étaient tous distinguées par leur passion, plutôt atypique, pour les longs cours d’eaux disons imprévisibles. Et ils en avaient léché leurs splendeurs, pas tant pour leurs beautés d’ailleurs, qui plus est communes à tout cours d’eau, mais plutôt par leur puissance, sans destination et leur liberté. Et puis, si j’avais été quelqu’un susceptible de paroles, je me serai tu, tué, à la grande déception des quelques méritants, en me jetant du muret sûrement, ou du pont, sourire frustré.



#2 F?lice

F?lice

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Posté 04 juin 2007 - 08:02

De l’autre à lui, il y a un mur. Un mur comme une histoire, composé pareillement. Ils ne sont que deux à émettre des sons… Il y a leurs petites voix bien sûr, mais aussi leurs petites bouches.



Sublimées et pourtant muettes, les paroles qui, prisonnières en émanent, ne sont là que trop destinées aux seuls yeux d’avertis et en ce mur, plus rien d’elles ne transparaît car le désordre y est sans grandeur. De ce mur, tout un monde. Rendu froid et austère.



Alors… Alors par leur bêtise, ils énonceront probablement sa petitesse qui souvent foudroie les premiers regards, étouffant ainsi, notamment grâce à leur technique, l’importante, importante dans la mesure où, je cite: « les briques sont récentes et nouvellement conçues dans l’espoir de remédier aux défaillances climatiques. Elles sont une réponse et à elles seules, forment une attaque » [ le monde, juin 2001 ], importante de tristesse mais aussi de routine et de philosophie.



Vous savez, ces concepteurs, massons, ces bâtisseurs s’étaient tous distinguées par leur passion, plutôt atypique, pour les longs cours d’eaux disons imprévisibles. Et ils en avaient léché leurs splendeurs, pas tant pour leurs beautés d’ailleurs, qui plus est communes à tout cours d’eau, mais plutôt par leur puissance, sans destination et leur liberté. Et puis, si j’avais été quelqu’un susceptible de paroles, je me serai tu, tué, à la grande déception des quelques méritants, en me jetant du muret sûrement, ou du pont, sourire frustré.


Ca fait du bien de lire des textes dans lesquels il se passe quelque chose. Entre cynisme surréaliste et bienveillance humaniste (si, si, je trouve)...

"puissance sans destination", "en me jetant du muret sûrement"... je prends les derniers, mais tout le texte est délicieux.

Grand merci.

Jaguar.