Et pourtant nous allons,
A même fontaine quand la langue est blanche
Et qu'il est supplice de déglutir.
Et pourtant nous avons,
Les mêmes mots plaintifs pour ouvrir l'horizon
De notre tranchée trop sombre ,trop étroite et trop noire.
Et pourtant nous allons
Les mêmes pieds embourbés, gelés, figés,
Courir par dessus les cadavres oublier nos femmes, nos minots et nos misères.
Et pourtant nous avons,
Dans le même brouillard asphyxiant,
L'espoir vain de n'être que Survivant.
Et pourtant nous allons
Tous croire que la guerre se regarde en ennemis.
Moi, simple témoin inconnu, je vous le dis,
La guerre, elle se fait, oui, mais de regards appauvris,
De visages déchirés, de jambes amputées et d'espoirs abolis...
Mais nous n'avons
Tous ici plus la plume ni le temps de l'écrire,
Car la mort nous a donné rendez-vous, là -bas, sur la colline...
litchie

Même combat
Débuté par litchie, juin 04 2007 03:27
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