Après l'orage
L'orage vient d'éteindre ses éclairs,
Deux corps nus reposent fatigués
D'avoir cherché à satisfaire
Un peu de sensualité.
Couchés sur des draps de satin,
Tels des gisants de marbre blanc
Issus d'un palais paladins,
Mais qu'ils sont beaux ces deux amants !
Sur la toile blanche en auréole,
Une couronne de blés d'été
Laisse à penser à ces p'tits trolls
Qu'on rencontre dans les terres glacées.
Sa peau est presque transparente
Tant elle est fine, tant elle est blanche,
Entre ses cuisses des fils d'adiante
Offrent un peu d'ombre depuis ses hanches.
Ses seins se soulèvent en mesure,
De la pierre chassant la froideur,
Beaux petits fruits, justes assez murs
Pour en sentir toute la candeur.
Sa main n'a pas quitté la sienne,
Comme si la fin de cette étreinte
Demandait déjà qu'elle revienne
Encore et plus jusqu'Ã l'empreinte.
Lui sur le ventre est affalé,
Jeune dieu grec, enfin repu,
Endormi dans des rêves diaprés,
Ou même le temps est suspendu.
C'est un géant, c'est un colosse
Aux muscles durs, au corps d'athlète,
Détaché d'une ronde-bosse
Qu'aurait brisé une tempête.
L'orage vient d'éteindre ses éclairs,
Les deux amants sont fatigués,
Mais ils leur restent, même dans leur chair,
L'envie de tout recommencer.
Moietmoi juin 2007

Aprés l'orage
Débuté par Moietmoi, juin 06 2007 11:17
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