C'est le lot commun de tous les gens
D'échanger par l'antimoine le vermeil.
Aujourd'hui tu rends ses ors au soleil,
Le chaud métal remplacé par l'argent.
Ces plis qui, jadis, accentuaient ton sourire
Se creusent plus profond dans ta peau
Malgré les onguents dans leurs pots.
Le temps te caresse pour t'infliger le pire.
Il m'impose aussi ces changements
Qui me font dire bonjour, chaque matin,
A celui qui dans la glace regarde son teint,
Ce grand étranger au sourire charmant.
Las les minutes s'écoulent sans fin
Sur nos canyons de chairs fatiguées.
Pour remonter le courant, point de pagaie,
Nul avec Chronos ne joue au plus fin.
J'accepte pourtant avec reconnaissance
De patauger dans ce flot avec toi, mon aimée.
Peut m'importe où et quand sera l'arrivée
Tant que je pourrai profiter de ta présence.

Les caresses du temps II
Débuté par darkpixel, oct. 06 2008 08:17
1 réponse à ce sujet
#1
Posté 06 octobre 2008 - 08:17
#2
Posté 07 octobre 2008 - 09:50
C'est poignant. J'aime énormément ta façon d'évoquer le passage du temps, par rapport à soi mais aussi à l'autre.
