Lorsque la nuit drape de son obscur manteau, les blanches insomnies,
Où la vie semble s'arrêter, le temps se suspendre,
Tu t'éloignes du réel pour masquer l'agonie,
D'un suppliciée hurlant, mais qu'on ne peut entendre.
Ces heures angoissantes, comme elle viennent, et te harcèlent,
Lancinantes, comme un poison broie une âme, sous des spasmes violents,
Tu parrais comme une bougie coulante, oubliée sur une triste chandelle,
Dans une pièce immonde, où règne le néant.
Et si le jour, pour certain apporte son lot de répis,
Que de matins pluvieux ont vu mourrir tes rêves d'idéale,
Combien d'années perdues? d'ambitions oubliées dans l'ennui,
Collent à tes pas soucieux, victimes d'une existence bancale.
Voilà comme je te vois, pris dans les bras du traître,
Qui vous frappe patiemment, et noie les pauvres esprits,
Dans des pensées glacées, dans les liqueurs des maîtres,
Et vous pousse dans l'abîme sans fonds, où gisent les maudits.

Le sombre mirroir
Débuté par magaubei, juin 06 2007 09:50
Aucune réponse à ce sujet