Permettez- moi, chère amie câline
en cette confession intime
vous faire part de mes élans
à votre égard, évidemment.
La vie sans vous me devient fade
votre goût s'écoule alors en cascade
au plus profond des interstices
de ma carcasse au supplice.
Votre présence m'est un baume
un onguent rare et nécessaire
qui sait remplir de ses arômes
les recoins de mon planisphère.
Je veux encore laisser mes regards
s'appuyer sur les collines d'ivoire
aux flancs desquelles sont à cueillir
les plaisirs de vos territoires
M'immiscer de mes appendices
en ces terres hospitalières
chatouiller l'épicentre propice
aux éclats sismiques de vos chairs.
Je veux, comme remède à ma faim
les miettes arrachées aux heures
le pain entier du jour blond
que vous pétrissez de vos mains
Extraire des fruits de saison
les liqueurs et les tannins
que nos humeurs au diapason
s'échangent de la bouche aux reins.
Au delà même du corps
qui pourtant brûle, me dévore
je me délecte de votre âme
en cela j'aime la femme.
J'aime en vous le blanc et le noir
la façade et le fond des tiroirs
la délicate sensibilité
les colères sanguines
L'enfance qui ne s'est pas tue
et dont débordent vos yeux nus
le rire et les larmes égarés
que vous semez sur l'avenue.
Comprenez, ma douce copine coquine
que ces formules alambiquées
n'ont finalement pour but ultime
que de pouvoir vous susurrer
Deux mots que j'ai décidé de poser
sur vos lèvres du bout des miennes
Je t'aime.
Pour Esen

Déclaration galante
Débuté par dav, juin 07 2007 08:18
2 réponses à ce sujet