Que le maléfice cruel se peigne dans l’évangile
Que le séjour des morts revienne joncher la Terre
Que le sang du Styx coule à nouveau dans le Nil
Que le Tout-Puissant a tort et incendie son sanctuaire.
Que les enfants de Thèbes rejoignent les tombeaux
Que les hideuses Harpies arpentent le sombre ciel
Que les glorieuses impies pressent la Bible dans l’étau
Que la force du vice de Méphistophélès se soulève.
Que les hordes Barbares déchirent l’âme de l’ennemi
Que les flammes martèlent l’homme cloué aux croix
Que la guerre et les armes regagnent la folle envie
Que l’histoire s’effondre sous la guillotine des rois.
Que les anges brûlent au milieu du village
Que les archanges s’entassent au milieu du gouffre
Que le ciel s’enflamme par dessus les nuages
Que la ville et la mer deviennent terre de souffre.
Que ton âme m’appelle du fin fond triomphant
Que tu baignes dans l’huile ondulant mon corps
Que je saigne sur la feuille enseigne du sang
Que les trains s’égarent au rail de la mort.
Que l’on arrache les ailes pour éviter l’envol
Que l’on piétine la belle sous l’océan de sable
Que l’on cible et sectionne les beaux cieux des sols
Que l’on fusille les innocents condamnés coupables.
Que les âmes lucides illuminent le bûcher
Que ton sourire sensible aveugle le cyclope
Que les lucioles humides s’éteignent sur l’archer
Que meurtrie mon âme ton chant de Parthénope.