Enfant j’aimais
la compagnie des puits
leurs grands yeux d’eau
sombre et profonde
leurs fortes épaules
de pierres scellées
le chant lancinant
des poulies à la peine
sous ce docte magistère
je connus mort heureuse
sans avoir à la subir
en épousailles fatales
ce fut fête
je pus lui rire au nez
les puits ironiques
appelaient mort heureuse
les pièges du sens
et les contresens de la raison
l’ atonie doucereuse du giron
la narcose des rêves
les distillats ténus et fragiles
de la conscience
ils m’enseignaient
l’ivresse des vertiges
m’initiant à la dangereuse
proximité des gouffres
les puits furent mes miroirs
j’y vis mon double en face
j’ appris à lire sur les lèvres
de ma

LES PUITS
Débuté par l'aubergiste, juin 09 2007 02:50
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