J’irai cueillir le lupin violet
Pour remplacer le muguet
Dans son vase trop étroit , fourrer mon nez dans ton cheveu pêle-mêle
Comme un méli -mélo de pâquerettes sur le miel
Et de coquilles d’argile
Sans rien comprendre,
Sans rien attendre…
Pieu en ma demeure,
Accablée de chaleur,
Je courberai le cil comme coule un poison
Filer un souvenir comme une musique d’antan :
Voix éraillée tremblante par dessus les violons ;
Je n’ai de feu que dans l’aurore qui fond
A l’aube des jours de grande soif,
A ton doigt qui me coiffe,
A ta main qui se tâte…
Quand sur la terre, trop dur se fait l’asphalte,
Je garde un œil humide fidèle à tes maux
Et ressors d’une conserve d’un placard sans fond, le modeste goût du beau
Et le mordant fuyant,
Le croc encore fumant,
Sur les goulags de ton cœur,
Je te promets un monde où il n’est pas encore l’heure…

Pieu en la demeure
Débuté par litchie, juin 09 2007 12:42
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