Mon fier front est cein d'une couronne d'or,
J'ai l'air majestueuse et les traits juvéniles,
Comme une fille heureuse et née des ans séniles
J'inspire de mon sein : le poète qui dort .
La douceur de mes reins éxhale sur le corps
De la trompette ou creuse : un long cri mélophile,
Et dans ma main flatteuse en métaphore file
L'épopée des érains sur le terrain des cors!
Je suis mère d'orphée, s'il faut que l'on retrace
d'ou vient ce sang soleil mêlé au roi de Thrace !
Un songe de vermeil reveille le sang blème !
Si le vers faux sort fé du chant de la sirène
c'est que je suis pareille à l'or de mon emblème.
Si l'or fait le trophé : _Je suis la muse reine !
premier poème de la partie I de jours "40 jours désertiques"