Ronde et fessue
Ferme et dodue
Cette artiste au jardin s’éclate,
Se faisant pour nous acrobate
Sur des piquets d’entraînement
Où elle s’accroche hardiment .
Le soleil lui fait les joues rouges :
A midi, quand plus rien ne bouge,
A l’ardeur des rayons brûlants
Elle s’offre complaisamment
La voici pimpante et candide
Luisant sous la chaleur torride
Telle un cadeau du Paradis
Sous l’œil ébaubi des radis
Jamais rien ne la décourage
Elle brave même l’orage
Et s’enorgueillit des grêlons
Qui lui ont laissé quelques gnons !
Quand une main enfin la cueille
Croyez-vous qu’elle nous en veuille ?
Elle réclame le couteau
Et donne sa chair en cadeau
A notre appétit qui réclame
Et qu’elle satisfait, pauvre âme !
On l’oint d’huile, on la ravigote
Avec de l’ail, de l’échalote
Le sacrifice est accompli
Sans autel, cierges ni surplis !
MARCEK