
La Jeune Prostituée
#1
Posté 11 octobre 2008 - 10:28
Une enfant s'envole, comme une plume d'ange.
Quand les joies embaumées des hommes se dérobent,
Secourt les dictames des saignées de la fange,
Et laisse s'engourdir les ombres de sa robe.
Arcturus l'angélique aux grâces éburnées,
Supporte ses ailes, qui, sous l'airain, se plissent ;
Et part à la quête des amours condamnées
Au secret tourmentant la quiétude des vices.
Emotions fugaces, que la vertu exhume,
De leurs caresses d'or, ma pudeur, alanguissent ;
Quand la chair déflore la corolle de plumes,
Les rires des bourreaux, dans les cieux, s'ébaudissent.
Qui tuera la solitude de mes pensées ?
Car mes aubes sont d'éternelles solitaires,
Patrie des maîtres à la flamme dédaignée,
Où l'onde de leurs vers s'enlace aux feux des chairs.
#2
Posté 12 octobre 2008 - 09:49
et te lire est un vrai plaisir
AileBleue
#3
Posté 13 octobre 2008 - 10:39
La jeune prostituée
Une enfant s'envole, comme une plume d'ange.
Quand les joies embaumées des hommes se dérobent,
Secourt les dictames des saignées de la fange,
Et laisse s'engourdir les ombres de sa robe.
Arcturus l'angélique aux grâces éburnées,
Supporte ses ailes, qui, sous l'airain, se plissent ;
Et part à la quête des amours condamnées
Au secret tourmentant la quiétude des vices.
Emotions fugaces, que la vertu exhume,
De leurs caresses d'or, ma pudeur, alanguissent ;
Quand la chair déflore la corolle de plumes,
Les rires des bourreaux, dans les cieux, s'ébaudissent.
Qui tuera la solitude de mes pensées ?
Car mes aubes sont d'éternelles solitaires,
Patrie des maîtres à la flamme dédaignée,
Où l'onde de leurs vers s'enlace aux feux des chairs.
De mots justes, pour un texte très beau
Pierre James