Automne...Automne...
Arbre beau, grand délice ! Arbre au bras, tu t'éffeuilles!
Un délire d'hélice élancé sous tes bras.
Ton corps d'écorce lisse et tes airs de cobras,
Orné du brun calice et de son lit de feuilles
Meurent !Mais ne plisse pas sans bruit notre deuil,
Nos coeurs de vin, de vice, époux de tes pieds froids
En un brun de malice emporte nos effrois!
Automne , tes tonneaux , il suffit d'un coup d'oeil
Un rire du chrono ,soleillants et moisis,
Tes tonneaux automnaux, joyeux et cramoisis,
Ont rit sous les anneaux d'un Saturne sévère!
Mais tu n'es qu'un rideau qui soudain se referme
Nous perdons tes rondeaux quand Janvier persévère
Et j'en perds mes vers d'eau... l'eau gèle et Janvier germe!