PARADIS PERDU
-Prose-
Et Dieu mit à la porte de l’Eden
Deux chérubins et leur épée de feu
Pour en interdire l’accès.
Mon Paradis perdu, ma terre d’asile
Mon havre de paix et ma source vive
Ces chérubins qui se nomment
Engagement, Responsabilité, Respect
De la parole donnée, mais aussi et surtout
<Aimer correct>, ces chérubins
Avec leur armure de bons sentiments,
De bonne conscience, ces protecteurs
Du Foyer et de ses pompes,
Ces chérubins me feront mourir.
Une partie de moi s’est éteinte,
Consumée….. Je ne serai plus
Jamais la même. J’ai été touchée
Par l’amour, je ne m’en remettrai
Jamais. Oh oui, je suis vivante,
Mais cette vie que j’ai revendiquée,
Que j’ai protégée, que j’aimais,
Pour laquelle je me suis battue,
Cette vie, à présent, m’indiffère.
A quoi ça sert de respirer
Si on est mort ?