Gollard, ma terre !
Gollard, berceau fragile des mes jours heureux,
Sous le soleil mûrissant l'orge et les froments,
Sous l'araire soumise aux fortes juments,
Unique secours du laboureur courageux.
Gollard, photo jaunie par les années
Pointant tes vestiges de gloire passée
Par-dessus les épis d'un champ de blé doré,
Tour croulante sous le vil sacro-saint progrès.
Gollard, hameau aux confins de deux frontières
Témoin silencieux d'épopées de naguère
Qui te firent noble protection princière
Contre l'ennemi qui voulait une guerre
Gollard, château réduit en amas de pierres
Où j'ai joué sans souci de ton histoire
Ignorante alors du futur péremptoire
Qui va te réduire bientôt en poussière
Gollard, que tentent de protéger de l'oubli
Quelques doux, nobles et respectueux esprits.
Souvenir évanescent pour celui qui suit
Et déjà ignare d'un passé qu'on oublie.
Gollard, je te chante pour te ranimer
Dans la mémoire des nouveaux arrivés
Curieux de cette ruine timide mais dressée
Contre une nature aux paysans civilisés.
Gollard, je te regarde comme alors,
Avec des yeux qui voient encore
Ce que tu fus avant les champs d'or
Et les chemins enfouissant tes trésors.
Arwen Gernak

Gollard, ma terre !
Débuté par Arwen G, nov. 04 2008 11:22
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#1
Posté 04 novembre 2008 - 11:22