Évacuer le lieu de ma première création
Etait le fruit d'une maudite tentation
Qui a fait de moi la victime d'une rébellion
D'une âme qui était la mienne auparavant
Mais ton amour si charnel me l'a volé
En me rendant l'esclave de ta rarissime beauté
Je vis et je meurs au dépend de tes volontés
En espérant qu'un jour je retrouve mon âme adorée
Ton amour est si cruel que la pire des mers
Qui ôte la vie des marins combattant la misère
Faisant d'eux les indices d'un très grand mystère
Aussi étrange et odieux que toutes les énigmes de l'univers
Tes yeux sont les témoins d'une longue existence
D'un peuple de moines aussi innocents que l'innocence
Qui prient chaque jour pour arrêter cette brillance
De tes yeux pleins de mal et d'abjecte insolence
Tes lèvres sont un coin de la terre sacrée
Qui n'attendent que ses fidèles qui viennent vénérer
Et caresser ta bouche tellement aimée et adulée
Même par le dieu qui l'a soi-disant façonné
Tenir ta main m'a rendu le chanteur
D'une douceur rendant le diable un fidèle porteur
De ta croix qui traverse les impénétrables cœurs
Des hommes qui n'ont pour devise que leur infini bonheur