
rappel
#1
Posté 05 novembre 2008 - 05:35
De la soirée d’hier
De mes joies, de mes peines
Mes rêves et misères
Veux-tu que je me rappelle
Aux bons souvenirs
Les vieilles nouvelles
Voleuses d’avenir
Veux-tu qu’il me revienne
D’étranges histoires
Des amours anciennes
Sorties du placard
De la soirée d’hier
Je ne me rappelle pas
Je ne me souviens guère
De choses excepté toi,
Seule dans la lumière
Les yeux en arc-en-ciel
Rivés aux courants d’air,
Et les cristaux de sel
Des cristaux de celles
Que j’aurais embrassé
Que j’aurais trouvé belles
Si je ne t’avais aimé
C’est tout ce que tu veux
Tu veux que je me rappelle
Que je n’aime que tes yeux
Tes yeux en arc-en-ciel
Et ta bouche et le sel
De ta peau qui transpire
De peur qu’une demoiselle
Ne me frôle et m’attire
#2
Posté 05 novembre 2008 - 07:03
Intelligent choix de mots, Bravo !!
Que Dieu nous laisse s'inspirer un peut du bonheur...
Bonne Inspiration
Bonne continuation.
P.S : Je vois qu'on partage presque la même façon d'écrire !!
Exp :
Errer loin...
De toute existence invisible
Loin de tout chauchemard dénudé d'espérance
Loin de toute âme écorchée par le malaise
Errer loin...
des cavaliers de nos ombres
Loin de ce qu'on garde comme blessures
Loin du soleil noir qui ombre tout
Errer loin...
De ce que les soldats aiment dans leur mort
Loin de la terre et des cieux
Loin du réel et de l'imaginaire
Errer loin...
Si loin de la pollution humaine
Loin de la raison même
Errer à se tromper du chemin
à s'exiler
à avoir soif
à mourir.
Bousnina Imane
#3
Posté 05 novembre 2008 - 10:23
N'étant plus aussi assidu que j'ai pu l'être il y a quelques mois, je ne sais trop à qui je m'adresse. Je me permets toutefois de donner avec le plus de franchise possible mon opinion sur ce que j'ai lu ici.
D'abord, je voudrais vous féliciter, car le poème est plutôt maîtrisé techniquement (bien plus que je ne puis le faire bien souvent).
Toutefois, vous l'aurez compris, je n'ai pas plus aimé que cela. Pour une suite d'impressions désagréables.
D'abord ces vers :
Veux-tu que je me souvienne
De mes joies, de mes peines
Si ce n'était qu'une réminiscence du fameux "Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine" d'Apollinaire, ce serait un clin d'œil. Mais malheureusement associer joies et peines est un cliché énorme. Et faire rimer peine et souvienne également.
(De plus la moitié des blogs d'internet doivent parler de "leurs joies" et de "leurs peines", ce qui donne dès le premier quatrain un a priori de sentimentalisme très ordinaire)
Ensuite des histoires, des amours sorties du placard... "Sorti du placard" est une expression populaire, mais assez orale. Je ne parviens pas à le lire sans avoir un hérissement du poil qui colle mal avec l'émotion poétique.
Et les cristaux de sel
Des cristaux de celles
Bon, là je vais être discutable, mais vraiment je trouve que ce jeu de mots dessert le poème. Bon, c'est vrai que de façon générale je ne suis guère sensible aux jeux de mots, je trouve que c'est un "bijou d'un sou" (pour citer (et décontextuer) Verlaine) qui ne met pas toujours en valeur l'harmonie d'un poème (il détourne l'attention des effets plus fins du langage).
En l'occurrence, pour être franc, mon esprit (je veux dire par là que je ne suis pas de mauvaise foi, c'est venu tout seul) a fait la liste des autres équivalents à "celles" et l'image des "cristaux de selles" n'avait rien de poétique.
D'autant que par la suite, vous n'épargnez pas votre belle. Elle se met à transpirer (sa peau transpire, ce qui ne manque pas de nous évoquer les gouttes d'eau s'extirper des pores de la peau) Bref bien sûr, nous sommes tous des êtres de chair, mais il est des façons très poétiques de parler des trivialités du corps, d'en faire même l'objet du poème. En l'espèce ces images malheureusement contrastent avec ce que vous semblez vouloir nous dire, d'où le décalage.
Enfin, un dernier petit os :
C’est tout ce que tu veux
Tu veux que je me rappelle
Déjà le verbe vouloir est plutôt laid, parce qu'il est très usuel et puis parce qu'il sonne comme une bouderie d'enfant capricieux. Mais je trouve (vive le type qui critique le "tu veux" et qui écrit "je trouve que tu devrais") qu'il est un peu outrecuidant que de présumer de la volonté d'un autre, en particulier une volonté si absolue.
#4
Posté 06 novembre 2008 - 08:16
Veux-tu que je me souvienne
De la soirée d'hier
De mes joies, de mes peines
Mes rêves et misères
Veux-tu que je me rappelle
Aux bons souvenirs
Les vieilles nouvelles
Voleuses d'avenir
Veux-tu qu'il me revienne
D'étranges histoires
Des amours anciennes
Sorties du placard
De la soirée d'hier
Je ne me rappelle pas
Je ne me souviens guère
De choses excepté toi,
Seule dans la lumière
Les yeux en arc-en-ciel
Rivés aux courants d'air,
Et les cristaux de sel
Des cristaux de celles
Que j'aurais embrassé
Que j'aurais trouvé belles
Si je ne t'avais aimé
C'est tout ce que tu veux
Tu veux que je me rappelle
Que je n'aime que tes yeux
Tes yeux en arc-en-ciel
Et ta bouche et le sel
De ta peau qui transpire
De peur qu'une demoiselle
Ne me frôle et m'attire
Beau comme l'Amour ....
Simple et beau
#5
Posté 06 novembre 2008 - 11:45
pourquoi pas d'être apprécié (grand merci major et imane)
mais plus encore d'être décortiqué comme tu l'a fait noctis, mille mercis pour tes précieuses remarques!
au hasard d'une future rencontre internaute, amitiés
olivier
#6
Posté 06 novembre 2008 - 07:02
quel plaisir d'être lu,
pourquoi pas d'être apprécié (grand merci major et imane)
mais plus encore d'être décortiqué comme tu l'a fait noctis, mille mercis pour tes précieuses remarques!
au hasard d'une future rencontre internaute, amitiés
olivier
Le plaisir n'est qu'a moi de dire que vos poèmes sont tellement splendides !!
Amicalement Bousnina Imane