Il neige à Bogota
En ce siècle de canicule
C’est le poison qu’on inocule,
L’incendie au creux de nos bras
Il neige à Bogota
Et c’est Paris, Londres qui brûlent
Dans la poisseur des nuits sans lune
Nos enfants meurent dans nos bras
La neige de Colombie
Refroidit les corps sans visage
Aux utopies de bas étages
Et aux voyages infinis
Il pleut à Bogota
En ce siècle de sécheresse
Et la neige, grande prêtresse,
Se fond, quand le soleil est lÃ
Il pleut à Bogota
Et c’est Madrid, Rome qui pleurent
Dans nos bras, nos enfants se meurent
D’absence de neige au creux des bras
La pluie de Colombie
Est aussi triste, et humide,
Que les yeux des ombres timides
Qui suivent chacun de nos pas
Le temps à Bogota
En ce siècle de solitude
A la couleur des mers du Sud,
Leur horizon de calme plat
Le temps à Bogota
Fait et défait les capitales
Et leurs douleurs occidentales,
Leurs fantômes errant dans leurs bras
Le soleil de Colombie
Abandonne à leurs soucis
Les initiés des paradis
Et les laisse mourir d’ennui

il neige à Bogota
Débuté par tatastar, nov. 10 2008 09:32
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